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Mohamed Ismaïl : «Je ne peux pas imaginer ma vie sans le cinéma»

© D.R

ALM : Après le grand succès du long-métrage « Adieu mères », quelles sont vos nouveautés ?
Mohamed Ismaïl : Nous venons juste de terminer l’écriture d’un nouveau long-métrage. Il s’intitule  « Ouled Lebled ». Sa thématique tourne autour des diplômés chômeurs. Il raconte l’histoire de trois personnages qui viennent du Nord du Maroc, pour s’installer à Rabat afin de poursuivre leurs études. Mais, chacun d’eux débouchera sur un parcours auquel il ne s’attendait pas. Je ne donnerais pas plus de détails de ce projet pour préserver le suspens. Tout ce que je peux dire, c’est que ce scénario sera présenté à la commission du fonds d’aide et je suis optimiste quant à l’octroi d’une subvention. D’autre part, sachant que « Adieu mères » n’a pas profité de sa part dans les festivals, nous comptons le présenter dés la rentrée dans les quatre coins du globe. Il sera, entre autres, présent au Festival de Sao Paolo au Brésil.

Vous étiez étudiant à la Faculté de droit en 1970 à Rabat, par la suite vous avez rejoint le monde du cinéma. Comment expliquez-vous ce changement de cap? Est-ce une influence familiale ?
En réalité, c’est ce que je voulais faire depuis mon jeune âge. Dès la première occasion qui s’est présentée à moi, j’ai rejoint la Radiotélévision marocaine pour découvrir un nouveau monde. Je travaillais à l’époque comme rédacteur et reporter. C’était une expérience qui a énormément enrichi mon parcours. Mais, mon amour pour le 7ème art ne m’a pas permis de continuer sur cette voie. Quant à l’influence familiale sur ma carrière, je voudrais dire que dans la famille Ismaïl rares sont les artistes. Sauf mon père qui était cinéphile. Il avait dans le temps une caméra qui me faisait rêver lors de mon enfance. Je la prenais en imaginant qu’un jour je deviendrais réalisateur.

Vous alternez souvent des réalisations de long-métrage et de téléfilm. Comment faites-vous vos choix ? Et ne pensez-vous pas à la mise en scène ?
Comme étant professionnel dans ce domaine, il faut être réaliste. Souvent, c’est le gagne-pain qui nous pousse à choisir telle ou telle production. Pour faire un bon long-métrage, il vous faut du temps et de l’argent. C’est ce qui me pousse à relayer long-métrage et téléfilm. Pour ce qui est du monde du théâtre, je l’aime beaucoup et je respecte ses hommes. Toutefois, je préfère rester derrière les caméras. C’est là où je me sens le plus à l’aise.

Etes-vous satisfait du cinéma marocain ?
Je ne peux que l’être. Si nous parlons de la production et de l’évolution du cinéma marocain, je crois que nous sommes sur la bonne voie. Plusieurs films sont souvent en compétition pour décrocher un prix, cela ne peut qu’encourager les cinéastes. Aussi, la qualité des films reste honorable. Mais, il faut savoir que le cinéma est une industrie. Nous avons atteint un degré de maturité qui nous permet de projeter nos films dans les plus grandes manifestations cinématographiques. Le problème qui se pose est lié étroitement à la projection de ces films. Souvent les réalisations restent emprisonnées dans quatre murs. A part la présence dans des festivals, nous trouvons du mal à les projeter ailleurs.   

Prix du meilleur scénario au festival du film indépendant de Bruxelles pour « Ici et là-bas ». Une grande réussite pour : ADieu mères, Et après… et Aouchtam. A quoi est dû ce succès qui en appelle d’autres ?
Cela est dû au respect que je porte au public. Quand j’entame la réalisation d’un film, je ne pense pas au côté financier. Je déploie tous mes efforts et je mets tout en œuvre pour la réussite de mon film. Je travaille d’une manière honnête et j’essaie toujours de traiter des sujets qui touchent de très près le public.

Quand vous n’êtes pas derrière les caméras, quelles sont vos préoccupations quotidiennes ?
Loin des caméras, je pense à être derrière les caméras. Je ne peux pas m’imaginer loin du cinéma. Je ne fais rien d’autres dans ma vie, et ce, depuis 36 ans. Je ne peux qu’être lié au monde du 7ème art. Quand je ne suis pas occupé à la réalisation d’un film, je me mets à l’écriture d’un nouveau scénario ou bien je me mets au montage d’un film qui a été déjà réalisé.

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