ALM : Comment avez-vous rencontré Mohamed Nadif ?
Asmâa El Hadrami : C’est à l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle qu’on s’est connus. Cependant, la première rencontre fut au concours de l’ISADAC. Au début, la relation n’était pas au top. On s’est détesté un moment donné. Je le trouvais imbu de sa personne, trop sûr de lui. Pour sa part, il pensait que j’étais trop orgueilleuse. Durant les premières années de notre relation, on était comme chat et souris. À partir de notre troisième année à l’ISADAC, les liens ont commencé à se nouer ainsi nous sommes devenus amis. À la dernière année, il a commencé, petit à petit, à me séduire. Finalement, j’ai succombé à son charme. J’ai été séduite par son intelligence, son humour, son charme et sa gentillesse.
Quel souvenir gardez-vous de la période de vos fiançailles ?
La chose qui me touchait beaucoup chez Mohamed, c’est qu’il n’arrêtait pas de me surprendre.
C’est un homme très attentionné. Quant à nos fiançailles, j’en garde trop de souvenirs. À titre d’exemple, je devais voyager à Bruxelles. Il a décidé de m’accompagner à la gare. Arrivés à la station ferroviaire, on s’est dit «au revoir», j’ai pris mon train et nous nous sommes quittés. À Bruxelles, il m’a aidée à descendre ma valise. Cela m’a beaucoup marqué.
Comment a eu lieu la demande en mariage ?
C’était à Paris. On préparait, en cette période, notre DEA en théâtre et arts de spectacles. C’était un jour pluvieux. Sous le même parapluie, il m’a annoncé qu’il était temps qu’on se marie.
Et comme on était très amoureux l’un de l’autre, le mariage était, pour nous, juste une formalité pour officialiser notre union, surtout vis-à-vis de nos deux familles respectives. En août 1996, notre relation s’est soldée par un mariage au Maroc.
Parlez-nous un peu de Mohamed Nadif le mari?
Mohamed Nadif est un mari toujours présent, fidèle et attentif. Il y a une grande complicité entre nous : que cela soit sur scène, à l’écran, et même à la maison. Mohamed est un fervent défenseur des droits de la femme. Il est compréhensif vis-à-vis de moi, de mon travail ainsi que de ma famille. En plus, c’est un père tendre et merveilleux. Quand je suis en tournage, il se charge de la garde de nos deux enfants et s’occupe parfaitement d’eux. Il leur fait à manger, prépare leur bain, les fait sortir souvent en promenade (parc, piscine…) et joue avec eux comme un enfant.
Après ces années ensemble, comment évaluez-vous votre relation ?
Nous avons deux enfants: Anis : 9ans, et Wassim : 4ans. Notre relation s’est consolidée encore plus après leur naissance. Certes les années passent. Mais notre couple ne connaît aucune monotonie. C’est peut-être, le fait de mener à chaque fois une expérience artistique différente, et de tourner séparément : car quand on tourne au Maroc l’un ou l’autre, on se sépare pour un moment. Cette séparation est bénéfique. Cela donne un nouveau souffle à notre couple. Elle nous permet de mieux se retrouver.
Comme tout artiste, les rumeurs ont-elles eu un impact sur votre vie privée?
Nous sommes tous les deux acteurs et nous connaissons un peu comment cela se passe dans le milieu artistique. Je sais que les artistes ne sont pas à l’abri des rumeurs. Nous sommes solidaires. Je crois que la confiance est nécessaire pour pouvoir avancer tous les deux. J’ai une confiance totale en mon mari et il a confiance en moi.