«Quand j’étais enfant, je voyais la montre comme un bijou rare. Elle représentait pour moi un signe de richesse», se remémore l’artiste Mehdi Qotbi. Pour cet illustre plasticien, cet accessoire qui l’a tant charmé lui était inaccessible. Issu d’une famille modeste, Qotbi ne pouvait se permettre d’acquérir ce luxe. Par contre, le rêve constituait pour lui l’unique issue. Ce moyen lui permettait de fuir son vécu amer. Et pourtant, Mehdi Qotbi était convaincu que ses rêves se réaliseront un jour.
D’un air déterminé, il troque l’école militaire contre sa passion pour l’art. Ce penchant a eu une grande destinée sur son existence. Du jour au lendemain, le jeune Rbati prend son envol vers la France. Ainsi, ce petit oiseau volant aux cieux de la créativité, a estompé les souvenirs d’une enfance pénible pour illustrer un avenir gai. Sa résidence en France lui a permis de tracer une carrière incontournable dans le domaine des arts plastiques. Arrivé en France, Mehdi a acheté sa première montre. «C’était une montre simple dont la marque n’était pas connue», affirme le fondateur du Cercle d’amitié franco-marocain. Avec son premier salaire, Qotbi ne renonce pas à ses rêves. Sa première paie n’a pas été déboursée de façon inconsidérée. «Grâce à mon premier salaire, j’ai acheté une Cartier», déclare-t-il. Et de poursuivre : «Je l’ai dénichée à l’aéroport d’Amsterdam». Ce souvenir est gravé pour toujours dans sa mémoire. Car notre fervent peintre garde jusqu’à présent ce petit joyau. Artiste aux milles talent, Mehdi Qotbi se penche vers le design. Par pur hasard, il commence par concevoir un modèle d’horlogerie pour le joaillier Boucheron. «J’ai dessiné pour Alain Boucheron un fond de pendule pour un événement national», souligne Qotbi. Malheureusement cette festivité n’a pas eu lieu, mais leur collaboration se maintient toujours. Le grand bijoutier a sollicité Qotbi pour la conception des objets de luxe notamment une boîte en or, une pince à cravate et surtout une montre. Toujours à la découverte du luxe, le nom de Qotbi s’associera également à celui de Chaumet. «Après Boucheron, j’ai réalisé un cadran de montre pour Chaumet», annonce-t-il avant d’ajouter que: «maintenant je porte mes propres montres». En effet, Mehdi Qotbi alterne les trois montres à savoir Cartier, Boucheron et Chaumet. En tranchant entre ces bijoux, Qotbi opte pour la Boucheron. «C’est ma montre fétiche. J’aime la porter car elle reflète à la fois la beauté, la sensualité et la masculinité», argumente-t-il. Cependant, l’auteur d’une palette de vie est toujours en quête de sa montre de rêve. «Je suis séduit par les Breguet. Ce sont les Royces Royces des montres. J’espère bien qu’un jour je pourrais la porter», souhaite-t-il. Patience Qotbi, ce rêve se réalisera certainement !