ALM : Quel est votre plus beau souvenir de Ramadan?
Mouna Fettou : Mon plus beau souvenir de Ramadan est sans doute celui de mon premier jeûne. À l’époque, je devais avoir à peine 9 ou 10 ans. Cette occasion n’est pas passée inaperçue et elle a fait l’objet de longs préparatifs. Ce jour là était un grand jour pour moi. On m’avait promis du maquillage, de jolies parures et une grande fête.
Dans ma tête, ça a pris de l’ampleur, c’était des promesses de rêve. J’allais ressembler à une mariée, être la princesse d’un soir. J’étais tellement excitée que j’ai jeûné sans m’en rendre compte, je n’avais même pas envie de manger. Ce qui devait être une journée difficile et éprouvante est devenu un véritable conte de fées. Le soir, toutes les promesses étaient tenues. Et c’était tellement beau que je n’oublierais jamais ce jour.
Que représente pour vous le mois de Ramadan?
Pour moi, c’est un mois vraiment sacré, un mois de recueillement et de piété. Les retrouvailles avec la famille sont toujours au rendez-vous et c’est vraiment une ambiance de spiritualité qui s’installe pendant ce mois. C’est l’occasion de faire une pause bilan sur l’année, de repenser nos actes et de recommencer sur de nouvelles bases. Parallèlement, lors de ce mois, le corps se repose un peu et le système digestif retrouve un certain équilibre, quoi que pour certaines personnes c’est tout à fait le contraire, elles mangent encore plus pendant le Ramadan. Pour ma part, j’essaie de garder le même rythme et faire pour le mieux pour en tirer le meilleur.
Comment Mouna Fettou gère-t-elle son temps pendant le Ramadan?
J’essaie de faire de mon mieux. Il est vrai que les horaires changent en ce mois mais c’est rarement le cas en ce qui concerne mon travail.
Si je dois me lever le matin très tôt ce n’est pas parce que c’est le Ramadan que ça va changer pour moi. Ce qui change, c’est les horaires d’école de mes enfants, la préparation du ftour mais surtout les soirées ramadanesques avec les grands dîners familiaux. Ces dîners et ces rencontres sont surtout ce que l’on regrette une fois le Ramadan passé.