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My Bousselham, Tahiti à la marocaine

© D.R

Si vous vous rendez pour la première fois à Moulay Bousselham, impossible de ne pas succomber au charme de ce coin paradisiaque. Plage paisible et authentique, eau limpide. Le mouvement des vagues rend irrésistible l’envie d’une baignade. La Merja Zarga rajoute mille  feux au lieu, où l’on a tout d’un coup l’envie de ne plus quitter. Tout autour, les multiples marabouts rajoutent une saveur locale au paysage.
Le nom de la ville d’ailleurs est celui d’un saint, enterré entre la côte et la lagune, et sur la tombe duquel, des milliers de Marocains viennent se recueillir, chaque moussem. D’après une croyance populaire, Moulay Bouselham, 1’«homme au burnous», serait l’Égyptien Abou Saïd, soufiste panthéiste venu au Maroc vers le début du Xème siècle, et enterré en 951 à l’emplacement présumé de l’ancienne ville phénicienne de Mulelacha.
D’autres saints se sont installés dans la région et l’on compte aujourd’hui pas moins de sept dispersés dans la région. Outre le mausolée de Moulay Bousselham, on compte les marabouts de Sidi Abdeljalil Tayar, Sidi Abdeljalil Laglaoui, Sidi Abdellah, Sidi Ahmed Chahed, Lalla Mannana et Sidi Larbi Ayachi. Chaque saint était connu par sa maîtrise d’une spécialité médicale et pas sa sagesse en tant que médiateur au sein de la société.
Mis à part les mausolées, quelques jolies résidences secondaires bâties sur un promontoire, et une dizaine de restaurants alignés le long de la rue principale ornent la vue sur la lagune.
Moulay Bousselham est  aussi  dotée d’un petit port où une centaine de barques accostent. Tandis que les pêcheurs animent la place en vendant leurs poissons sur la plage. Des centaines d’oiseaux s’envolent au-dessus des barques. L’océan heurte le bord de la plage et les dunes entourent l’estuaire de la Merja Zarga. Située entre Meseta et le Rif, cette dernière relève du basin du Gharb. Cette vaste lagune de quelque 7 000 ha, constituée pour moitié de vasières, constitue avec l’oued Massa au sud d’Agadir l’un des grands sites ornithologiques du Maroc. En hiver, elle abrite la plus grande concentration d’oiseaux migratoires du pays, accueillant des colonies  de flamants roses, de hérons, de spatules, de foulques, d’oies cendre, de canards siffleurs, de tadornes de Belon. On peut également y apercevoir des milans noirs et le fort rare courlis à bec grêle.
Les habitants des villes du Nord apprécient tout particulièrement les charmes de ce site si hospitalier. Ils trouvent à Moulay-Bousselham tout ce qui peut remplir et agrémenter leurs loisirs : pêche, chasse, baignade. Il ne faut pas oublier non plus cet autre avantage de cette station : la sécurité totale des baigneurs. En effet, une ligne de rochers qui brise net la houle et crée une sorte de piscine naturelle où petits et grands peuvent se baigner sans la moindre crainte, quel que soit l’état de la mer. 
La pêche, le surf, la planche à voile et la plongée sous-marine ont aussi leurs places. Baignades, canotage, pêche sous-marine, pêche au lancer, cueillettes des fruits de mer dans les trous de rocs où abondent crevettes, moles crabes, oursins, poulpes et poissons de roches, où plus simplement bains de soleil, chacun trouve son aise. Les jours filent vite quand ils sont exempts d’ennuis. Alors vous savez ce qui vous reste à faire !

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