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Nabila Marhaben : «Je ne donnerai jamais une image négative de la femme marocaine»

© D.R


ALM : Le public vous a admirée dans «Yak Hna Jiran». Comment avez-vous entamé cette expérience ?
Nabila Marhaben : Ce fut une expérience extraordinaire. Je n’ai jamais envisagé de jouer dans une production marocaine. Le contact s’est établi en Hollande. On m’a sollicitée pour un casting cherchant des jeunes acteurs marocains. Après avoir passé l’audition, Nabil Ayouch m’a appelé, le lendemain, pour me demander si je suis prête à travailler au Maroc dans les jours qui viennent. Je n’ai pas hésité car c’était pour moi une opportunité de rêve. J’ai emballé mes bagages et direction le Maroc pour vivre une belle aventure.

Comment vivez-vous le succès de votre rôle dans la sitcom ?
Vous ne pouvez pas imaginer les échos que je reçois au quotidien. Les gens ne cessent de manifester leur satisfaction. Cela me va droit au cœur. Même en Hollande, si jamais il m’arrive de sortir de chez moi, les gens me comblent de leur gentillesse et me font part de l’expression de leur admiration.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées durant le tournage ?
Le seul handicap que j’avais, c’était de pouvoir m’exprimer en dialecte marocain. Heureusement, j’avais un coatch qui m’a initiée à cela. Ainsi, j’ai gagné le défi de parler couramment ma langue maternelle. Sinon, le climat était agréable. J’ai passé de très bons moments dans mon pays comme j’ai noué une forte amitié avec les artistes qui ont participé à «Yak Hna Jiran», notamment Mouna Fettou que je considère comme une grande sœur.

C’est qui Nabila qui se cache derrière «Mimi» ?
Je suis d’origine casablancaise née à Amsterdam. Malgré avoir vécu dans un climat 100% européen, j’ai toujours su mettre en valeur mon héritage culturel marocain. Je suis quelqu’un de très simple et spontané qui aime s’exprimer en toute liberté. L’art est mon domaine de prédilection. J’ai toujours manifesté une attention particulière au monde de lumière et paillettes. J’espère que je ferais une bonne carrière et que j’y laisserais une touche particulière.

D’où est née cette vocation ?
(Rires). Je me pose la même question. Pour vous dire, depuis que j’étais petite, j’adorais me prendre en photos. Poser devant les caméras était, pour moi, une véritable source de bonheur. Petit à petit, ma passion a grandi et mon choix s’est déterminé. Je disais toujours à mon entourage qu’un jour, je deviendrais actrice. Chose promise, chose due. Le rêve s’exauce progressivement et je n’y reviens toujours pas.

Vous êtes un visage assez connu de la télévision hollandaise. Comment avez-vous intégré ce domaine ?
J’ai intégré ce domaine à l’âge de 16 ans. J’ai présenté et préparé une émission pour enfants qui a été diffusée sur la chaîne nationale hollandaise. J’animais et faisais des enquêtes sur le terrain. Ce passage m’a permis de passer en quelque sorte de l’amateurisme au professionnalisme.

Ceci vous a-t-il favorisé d’être Miss Maroc Pays-Bas ?
Absolument pas ! J’ai passé le casting parmi 500 filles et je n’envisageais même pas de gagner. Ce n’est qu’après avoir fait partie des 50 finalistes que j’ai commencé à prendre au sérieux la compétition. Vu le niveau des candidates, il n’était pas facile de décrocher le prix aisément. D’ailleurs, il m’a fallu du temps pour m’adapter à cette nouvelle situation et réaliser que j’ai été élue en tant que première Miss marocaine.

Quelle est la valeur ajoutée de cette compétition ?
Elle m’a permis de me faire valoir et me faire connaître dans les médias hollandais. De plus, elle m’a poussée à forger mes connaissances dans le domaine artistique. De ce fait, j’ai entamé un cursus académique dans le domaine de l’interprétation dramatique que je viens d’achever récemment.

Vous avez obtenu un premier rôle pour le téléfilm Hittle. En quoi consistait votre rôle ?
J’ai incarné le rôle d’une jeune Marocaine résidente en Hollande qui décide de venir au Maroc en compagnie de son amie hollandaise pour choisir la décoration de leur magasin. Ainsi, les deux filles vivront, seules, le périple de la Hollande vers le Maroc. L’aventure sera à leur attente. Un tas d’événements se perpétueront rendant le séjour au Maroc à la fois passionnant et mystérieux.

Pas mal de jeunes talents marocains commencent à s’affirmer sur la scène hollandaise. Comment expliquez-vous cela ?
Aux Pays-Bas, on remarque la présence de trois noms marocains faisant carrière dans le 7ème art hollandais. Ce n’est pas facile de décrocher un rôle ici. Les Maghrébins en général ne peuvent interpréter que leur propre personnage. Personnellement, j’ai reçu plusieurs offres que j’ai déclinées. On m’a demandé de jouer le rôle de la jeune Marocaine voilée, réprimée par son entourage et qui souffre de la violence familiale. C’était hors de question pour moi, car je ne donnerai jamais une image négative de la femme marocaine. La Marocaine n’est pas soumise. Au contraire, elle est une femme épanouie sur le plan social, intellectuel et professionnel.

Verra-t-on Nabila dans une production arabe ?
Personne ne m’a contactée pour l’instant mais en tous les cas, j’aimerai bien tenter l’expérience. Pour l’instant, je me contente des productions marocaines. Je compte m’installer pour un moment au Maroc pour être proche de la scène marocaine et établir un contact avec nos stars nationaux. De même, je suis rentrée en contact avec des maisons de production américaines pour d’éventuelles collaborations.

Comment se passe le Ramadan en Hollande ?
Nous rompons le jeûne vers 9 heures du soir. Donc, vous pouvez bien imaginer à quel point la journée est longue. Cependant, je le vis comme si j’étais au Maroc.  Les coutumes et les chiwates sont au rendez-vous chez nous.
 
Quels sont vos loisirs préférés?
J’aime combler mon temps vide par des séances de fitness et aussi de Zomba qui est une danse d’Amérique Latine. De même, j’aime cuisiner et interagir avec mes fans.

Un petit mot pour vos admirateurs ?
Je leur dit merci pour leur accueil et leur attention. J’espère être à la hauteur de leurs attentes.

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