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Najia Adib : «J’ai fait mes adieux aux talons aiguilles»

© D.R



ALM : À part le complexe d’œdipe, on entend parler ces jours-ci du complexe d’Adib. Qu’en dites-vous ?
Najia Adib : Il me semble que c’est un nouveau complexe ! (Rires). Si c’est relatif à moi, je vous confie que j’ai un complexe de l’injustice. Ceci me met hors de moi. J’aime la lucidité et la franchise. Tout ce qui porte préjudice à la dignité de la personne m’irrite et provoque ma colère.

Etes-vous «adib» (intelect) comme votre nom l’indique ?
A vrai dire nous sommes tous des intellectuels et artistes d’esprit. Je me rappelle que lors de notre enfance, notre mère nous réunissait autour d’elle pour nous chanter des morceaux de Farid El Atrach et Ismahane. C’était sa propre manière pour nous rendre heureux et rompre la monotonie qui s’installait de temps à autre dans notre foyer. J’ai hérité de ma mère cette passion pour le chant. De même, j’aime la lecture surtout les écrits de Ahlam Mostaghanmi notamment Nissian.com.

À propos de l’oubli, avez-vous une bonne mémoire ?
Relativement oui. Mais il faut que je me serve de mon agenda pour rester ponctuelle.

D’où avez-vous hérité cette force?
J’ai beaucoup appris des aventures de mon père militaire et de ses prouesses. J’ai également tiré profit de la persévérance de notre mère ainsi que de son savoir-faire. De plus, je suis d’origine sahraouie. Comme vous savez, les gens de cette région sont très connus par leur fierté, leur sérieux et leur engagement.

Quels sont les points communs entre Xena la guerrière et vous?
Je dirai l’aventure. Je suis une grande aventurière. Si jamais on m’appelle à une heure tardive le soir pour venir en aide à une victime habitant une zone enclavée, je réponds toujours présente et sans hésitation.D’ailleurs, j’ai vécu plusieurs anecdotes dans ce sens. Pour me déplacer à la gare à 2 heures du matin, il m’a fallu emprunter une voiture de dépannage ou bien une fourgonnette de police. J’ai même fait, seule, une dizaine de kilomètres sur le dos d’une mule. Outre l’aventure, je partage également l’esprit du combat. Si jamais quelqu’un me porte atteinte, je réagis par action. Je préfère me battre plutôt que d’insulter. Je trouve que c’est un moyen efficace pour prendre sa revanche. (Rires)

Etes-vous exploratrice?
En quelque sorte oui . Dès que je mets les pieds dans un pays, je cours découvrir ses sites historiques. Parmi les monuments qui m’ont impressionnée, les Grotte de Jeita au Liban. Aussi, j’éprouve une admiration particulière pour la ville de Dakhla et ses plages. Vraiment, c’est un paradis sur terre. J’aimerais passer plus de temps là bas.

Qu’en est-il de votre look ?
J’ai fait mes adieux aux talons aiguilles depuis que j’ai commencé le travail associatif. Mes amis dans le combat quotidien sont ma casquette, mon jean et mes espadrilles. Il m’arrive de temps en temps de porter des sandales pour aérer mes pieds. Il ne faut pas oublier que je suis une femme de terrain.

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