ALM : Parlez-nous un peu de votre expérience dans le téléfeuilleton de «Oujâa Ettrab»
Noufissa Doukkali : Premièrement, je veux remercier le grand réalisateur et acteur Chafik Shaîmi, qui m’a donné une chance de jouer dans ce téléfeuilleton . Chafik Shaîmi est un grand ami que je le connais depuis les années 70. Après on s’est rencontrés à la télé. Un jour, il m’appelle pour me confier un rôle assez difficile. Lui aussi, jouait dans le film. J’ai interprété le rôle de sa sœur qui était une vieille dame assez solide, méchante et agressive. Elle défend tout ce qui est juste et les droits de son frère. En fait, je n’étais pas convaincue depuis le début car j’avais peur de jouer ce rôle qui m’a demandé beaucoup d’efforts et un changement total au niveau de la voix, l’image, maquillage, habillements et même la façon de prendre la canne. Mais finalement, ce travail a connu un énorme succès auprès du public marocain grâce à Dieu et grâce aux efforts que nous avons déployés tout au long du tournage.
Que représente le théâtre pour vous?
Pour moi, le théâtre est une grande école grâce à laquelle j’ai appris beaucoup de chose depuis l’âge de 14 ans. J’ai pratiqué le théâtre avec un groupe de comédiens à Marrakech puis j’ai étudié à l’institut du théâtre à Rabat où j’ai rencontré Taeb Saddiki, Said Afifi et feu Farid Benbarik qui m’a donné un coup de pouce pour devenir professionnelle. Dans cette période, j’étais chanceuse. J’ai joué dans cinq films marocains et un autre film étranger en 1977, tourné au Sahara avec le réalisateur Ahmed Bennani.
Que représente l’été pour vous et quelles sont vos destinations préférées pendant la période estivale?
L’été c’est la période des vacances et le moment des rencontres entre toutes les familles. Pour moi, l’été c’est le moment du travail et des tournages des nouveaux films. Mes destinations préférées sont Casablanca et Rabat où je tourne la majorité de mes films.
Quels sont vos nouveaux projets?
J’ai un programme trop chargé. J’ai joué dans un film qui raconte l’histoire de femmes condamnées à la prison dont chacune d’elles souffre de son emprisonnement, en plus d’une autre série télévisée intitulée « Tarkibat Ouled El-batach » de Chafik Shaîmi. Dans cette série, j’ai joué le rôle d’une femme pauvre qui rencontre plusieurs problèmes. Elle a aussi des problèmes avec son mari et ses enfants. J’ai joué aux côtés des acteurs connus comme Naïma Ilias. Ce téléfeuilleton est programmé pour le mois du Ramadan. Je suis aussi sur une autre série télévisée où j’ai joué aux côtés de Nezha Regragui, Mostapha Dassoukine. Il y a également un autre film qui raconte l’histoire d’une femme qui souffre du départ de son fils vers l’étranger.
Au niveau du théâtre, on a des pièces qui sont prêtes pour la tournée dans les villes, elles sont intitulées « Aâmail Joha », «Lalla Khadra», «Sondok Echafi».
Quel est votre réalisateur préféré?
Je peux vous dire que chaque réalisateur représente une école. Chacun a sa méthode et ses techniques de travail. Mon souhait, serait d’interpréter des rôles comiques. Je me vois très bien dans le rôle d’une vagabonde, d’une femme marginalisée. Je cherche des rôles qui puisent dans la société.