C’est une dépêche de l’AFP, datée de Baghdad, qui nous l’apprend : «le régime de Saddam Hussein et la guerre suivie de l’occupation de l’Irak seront des thèmes abordés par les futurs manuels scolaires irakiens».
L’agence tient cette nouvelle du ministre de l’Education Alaâ Abdessahab al-Alouane. Selon ce monsieur, les nouveaux manuels scolaires «décriront de façon exacte ce qui s’est passé durant les trois dernières décennies». Dans ces manuels, dont la rédaction sera assurée par des enseignants qui représentent toutes les sensibilités de l’Irak, il sera, bien sûr, fait mention de la présence des troupes étrangères.
Question(s) : comment Saddam sera-t-il présenté ? Et, ensuite, quid de la présence des troupes étrangères. Sont-elles venues «libérer» le peuple irakien du joug d’un dictateur sanguinaire, qui cachait –très bien – des armes de destruction massive, ou bien ont-elles été alléchées par l’odeur du pétrole ? C’est là que réside toute la problématique –un mot cher à nos amis moyen-orientaux -. On imagine mal comment arrivera à s’en sortir un petit écolier irakien récitant, d’après son livre d’Histoire, que son pays était sous l’emprise d’un tyran dénommé Saddam Hussein, qui n’arrêtait pas d’embêter les Américains et les Anglais et que ceux-ci sont venus soulager tout un peuple… de son pétrole.
Bon, d’accord, c’est un peu tiré par les cheveux. Mais, en restant dans cette logique, comment lui faire avaler que les «libérateurs» ont été tellement bien accueillis qu’ils ont fini par prendre racine ? Pauvre petit.