Native de Rabat, Ikram Abdi a vécu les meilleurs moments de sa carrière de poétesse dans la ville blanche. Elle ne cache pas son grand amour pour Assilah, qui est sa principale source d’inspiration. « Je porte beaucoup d’amour pour la ville d’Assilah, qui m’a aidé à développer en moi ma passion pour l’écriture poétique», confie Ikram Abdi. La poétesse Ikram Abdi se dit aussi reconnaissante au Moussem culturel d’Assilah, qui lui a ouvert la voie vers la concrétisation de son rêve d’enfant. « Après l’obtention de mon diplôme universitaire en lettres arabes, j’ai décroché un poste de secrétaire à la Fondation du Forum d’Assilah, organisatrice du célèbre Moussem d’Assilah. Ce qui m’a permis, à l’époque, de rencontrer des écrivains et poètes arabes de renom. Cela a ravivé aussi ma passion pour la littérature et la poésie et ma détermination de devenir une célèbre poétesse », précise Ikram Abdi.
La poétesse amoureuse d’Assilah se souvient qu’elle a décidé, à l’époque, de montrer ses poèmes à l’écrivain et critique égyptien Jaber Asfour, pour prendre son avis. « C’était plus précisément en 2003, lors du Moussem d’Assilah, lorsque j’ai rencontré l’écrivain et critique égyptien et lui ai montré mes poèmes. Après avoir lu mes écrits, Jaber Asfour m’a dit qu’il a aimé mes écrits et m’a donné quelques conseils, qui m’ont beaucoup aidé à débuter ma carrière de poétesse», dit Ikram Abdi. Cette rencontre avec Jaber Asfour a encouragé cette poétesse à publier en 2003 son premier recueil de poèmes. Ikram Abdi s’est lancée ainsi dans le domaine de l’écriture poétique. Elle a écrit d’autres recueils et collabore avec le journal londonien Al Shark Al Awsat. Ce qui lui a permis de décrocher plusieurs prix littéraires dont celui de Buland Al Haïdari. Ikram Abdi est, depuis quelques années, membre actif au sein du bureau de la Fondation du Forum d’Assilah. Elle est coordinatrice du prix Bouland Al Haïsari de la jeune poésie arabe et l’atelier d’écriture pour enfants, programmés dans le cadre du 33ème Moussem d’Assilah, qui se poursuit jusqu’au 22 juillet. Aînée de ses trois frères, Ikram Abdi aimait, pendant son enfance, rester seule dans sa chambre et lire beaucoup. Ayant été toujours une brillante élève, «j’étais très encouragée par mes parents, qui me prédestinaient à une belle carrière», conclut-elle.