Tous les médias des pays arabes, officiels ou indépendants, ont consacré d’importantes éditions au président défunt de l’Autorité palestinienne. Que de vibrants hommages à titre posthume !
Même les titres qui le critiquaient violemment de son vivant, notamment des journaux palestiniens, ont annoncé sa mort et se contentant de ne pas faire de commentaire. La presse égyptienne, jordanienne, marocaine, syrienne, libanaise, tunisienne comme un peu partout dans le monde arabe, a publié plusieurs articles retraçant la vie d’Arafat et les différentes étapes de « sa lutte acharnée pour réaliser les aspirations du peuple palestinien ». Le tout pour exprimer un dernier adieu au vieux lion de Ramallah. Mais la presse arabe aura surtout concentré ses articles sur la crainte « du vide politique » laissé par Arafat.
«Al Qouds Al-Arabi», quotidien palestinien édité à Londres, insiste sur « la résistance du président Arafat, le seul dirigeant arabe qui ait dit non aux Etats-Unis, la grande puissance mondiale, en refusant, lors des négociations de Camp David, de brader les droits du peuple palestinien ». Plusieurs différends avaient pourtant régulièrement opposé le quotidien au président Arafat.
En effet, le journal avait à plusieurs reprises réclamé la démission du président défunt de l’Autorité palestinienne. Ce qui n’a pas empêché «Al Qouds Al-Arabi» de reconnaître que Yasser Arafat était un dirigeant, somme toute, de forte personnalité.
Sur les chaînes arabes, les émissions et les recueils de témoignages relatant tous les contours de la vie du leader palestinien incontesté de tous les temps se sont succédés plusieurs jours après sa mort.