Laâyoune se prépare à accueillir «Rawafid Azawane». Un premier festival très attendu dans une ville qui veut en profiter pour dévoiler ses trésors. Du 20 au 29 juillet, ce sera donc l’événement de Laâyoune et de ses habitants comme le souhaitent les organisateurs : le ministère de la Culture, la wilaya de Laâyoune et l’Association synergie Sakia El Hamra, en partenariat avec l’Agence du Sud. «Tous sont convaincus de l’intérêt que revêt ce festival pour Laâyoune qui en avait besoin», déclare l’actrice Latifa Ahrrare, directrice artistique du second volet de cette manifestation.
Lors d’une conférence de presse, organisée lundi à Rabat, les organisateurs ont insisté sur l’objectif du festival Rawafid de créer un carrefour culturel où l’ensemble des genres artistiques trouve une voie d’expression. C’est une devise qu’a toujours défendue ce festival, qui se déroule depuis huit ans déjà à Casablanca. A présent, c’est une nouvelle aventure qui s’inscrit dans le parcours de cet événement en lui ouvrant de nouveaux horizons à travers les saveurs régionales. Appelé par les autorités de Laâyoune à faire escale dans leur ville, ce festival se voit confier la tâche de mettre en valeur les arts populaires de la région à commencer par la chanson et la poésie hassanies, l’artisanat et les œuvres plastiques des peintres locaux. Le mot «azawane», d’ailleurs, à la fois amazigh et hassani, signifie la richesse culturelle de toute nature et c’est donc à juste titre qu’il rejoint le nom initial de «Rawafid».
Le programme sera donc focalisé sur ce principe et co-organisé par deux directeurs artistiques. En première partie, du 20 au 24 juillet, il sera question de lever le rideau sur le patrimoine local. La suite du festival sera, elle, consacrée à "la musique world et ses différents rythmes". Découvrons donc Laâyoune à travers les quatre premiers jours du festival.
Le programme comprend une course de chameaux, de nombreuses expositions d’artisanat, un "Espace de solidarité", initié par des associations actives dans la ville, ainsi que des manifestations ayant toutes le même but : révéler le patrimoine local, la gastronomie et la poésie Hassanie. Et la liste est très riche, puisqu’il sera aussi question de défilés de costumes traditiennels, de spectacles de musique animés par des troupes folkloriques, de projection de films et de conférences.
En seconde partie de la manifestation, des groupes musicaux de Guinée, d’Espagne, de Suisse, d’Autriche, d’Allemagne, d’Inde et d’autres pays du monde entier seront présents pour faire danser Laâyoune.
Le festival ouvre ainsi les portes de la ville pas seulement pour nous conduire dans l’aventure de la découverte, mais aussi pour mettre l’accent sur la nécessité de préserver les trésors culturels de la région. Et c’est un moyen qui peut aussi présenter un vecteur pour le tourisme. En devenant un espace de rencontre, grâce à ce festival, Laâyoune s’ouvre au monde et en donne plus d’une raison à ceux qui ne l’ont pas encore visitée d’en faire une destination. Pour les acteurs économiques, ce pont d’échange ne fera qu’encourager le développement de la ville et permettre aux jeunes de mieux exploiter leurs talents.