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Saïd Zouita : le meurtrier fou qui s’est donné la mort (1)

© D.R

Nous sommes en plein été 2002, à la capitale économique, Casablanca. Le soleil est éblouissant, le ciel est bleu et la chaleur est caniculaire. Presque tout le monde est en vacances. Les gens se précipitent à la plage pour se rafraîchir et certains voyagent dans d’autres villes. Cet éboueur, pour qui les vacances restent un rêve à réaliser depuis belle lurette, se rend compte, ce matin du jeudi 15 août, d’un sachet en plastique noir qui est dans un coin au boulevard Abdelkader Essahraoui, près de la résidence Fadi, projet Diour El Hanate, préfecture de Ben M’sik-Sidi Othmane. Il s’en approche. Il met sa main sur le sachet, l’ouvre, regarde à son intérieur et sursaute comme s’il a été piqué par une abeille. Pourquoi a-t-il sursauté ? Parce qu’il ne croit pas ce qu’il a vu. Une découverte macabre qui dépasse son imagination : les parties inférieures et supérieures d’un corps humain. La police est alertée. Les éléments de la brigade criminelle arrivent, constatent les parties du corps humain, s’interrogent sur les autres parties, font appel à la brigade cynophile qui commence les recherches dans le même boulevard. Effectivement, quatre autres sachets en plastique noirs se retrouvent éparpillés tout au long du même boulevard. Les cinq sachets renferment dix-sept morceaux d’un corps humain ! À qui appartiennent ces parties de cadavre ? À une seule personne ? À plusieurs ?
Trois jours plus tôt, mardi 13 août, les services de police de Hay Mohammadi ont reçu la famille Rahimi qui cherche leur fille, Laïla, une collégienne de dix-huit ans, qui venait de réussir sa huitième année de l’enseignement fondamental au collège Houmane El Fatouaki. Elle avait une bonne réputation et comptait s’inscrire l’année suivante au Centre de formation professionnelle. Comme toutes les filles de son âge, elle avait des amies. Mais personne ne sait si elle avait ou non des relations avec des garçons. La famille Rahimi avait affirmé à la police que Laïla était chez elle, au boulevard de la Grande Ceinture, à Hay Mohammadi, dans l’après-midi, en train de laver la vaisselle, quand une jeune fille est arrivée chez elle. Celle-ci frappait à la porte et Laïla lui a ouvert. La jeune fille portait une djellaba noire. C’est du moins ce que la sœur de Laïla avait remarqué par derrière. Elle n’a pas vu son visage. Laïla s’est débarrassée de la vaisselle et est sortie en compagnie de la fille. Personne ne savait vers quelle destination. Seule la fille qui venait l’appeler était au courant. La nuit est tombée. Laïla n’est pas rentrée chez elle. Inquiets, ses parents ont commencé à la chercher. Mais en vain. La famille Rahimi a alerté la police. Un flot de questions a commencé à hanter l’esprit de ses parents et ses sœurs, surtout la mystérieuse fille : qui est cette fille qui l’avait appelée ? Ils ne l’ont pas reconnue bien qu’ils connaissaient presque toutes les amies de Laïla. Le deuxième jour est passé sans que Laïla donne signe de vie. Et lors du troisième jour? La police appelle la famille de Laïla, la conduit à la morgue et lui demande  de voir le visage retrouvé parmi les dix-sept morceaux. Une horrible surprise. Il s’agit bel et bien du visage de Laïla Rahimi. Qui l’a tuée et l’a découpée en morceaux avant de les jeter dans la rue ? Et pour quelles raisons?

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