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Saïd Zouita : le meurtrier fou qui s’est donné la mort (10)

© D.R

Casablanca est sous le choc. À chaque fois on découvre un cadavre découpé en morceaux. Entre le jeudi 15 août 2002 et le mardi 2 février 2003, cinq cadavres découpés, dont trois appartiennent à des personnes de sexe féminin, ont été retrouvés à la capitale économique. Durant moins de six mois, une seule affaire de ces cinq cadavres a été résolue. C’est celle du cadavre découvert à la décharge publique de Médiouna. Les quatre autres affaires, celle qui concerne le cadavre de Laïla Rahimi, qui demeurait au boulevard de La Grande ceinture, à Hay Mohammadi, découvert découpé en dix-sept morceaux renfermés dans cinq sacs en plastique, éparpillés tout au long du boulevard Abdelkader Essahraoui, près de la résidence Fadi, projet Diour El Hanate, préfecture de Ben Msik-Sidi Othman, celle relative au cadavre découvert découpé en deux morceaux, mais sans tête, à la rue Libourne, quartier La Gironde et à la rue Hammad Erraouiya, près du jardin Murdoch, celle qui concerne le cadavre découpé en deux parties découvert dans un dépotoir situé près du Souk Essaâda, à Hay Hassani et la dernière relative au cadavre découvert découpé et dissimulé dans les deux cartons retrouvés à la rue Oussama Bnou Zaïd et la rue Ibnou Mounir, restent sans solution. Ces quatre affaires dépassent-elles les enquêteurs ? Ou le meurtrier arrive-t-il à gagner le défi ? Les fins limiers répondent négativement. Car, pour eux, il n’est que question de temps. Ils ne baissent pas les bras. Ils continuent à mener leurs investigations. Mais en vain. Et ce, jusqu’au moment où les deux cartons ficelés renfermant le cadavre jeté à la rue Oussama Bnou Zaïd et Ibnou Mounir au quartier Maârif, attirent l’attention d’un enquêteur de la brigade criminelle qui enquête sur l’affaire. Le policier qui a remarqué le nom d’une société sur ces cartons a décidé de faire une recherche sur le moteur Google. En googlant ce nom, il arrive à savoir qu’il s’agit d’une société espagnole qui fabrique des boîtes à lettres. L’enquêteur arrive à savoir également les noms des sociétés marocaines qui importent ces boîtes à lettres, qui sont en général des entreprises de construction. Il étale ces informations à ses collègues. Une nouvelle piste d’enquête commence. Les enquêteurs contactent aussitôt toutes les sociétés marocaines importatrices de ces boîtes à lettres. Tous leurs responsables affirment qu’ils ne les gardent pas et qu’ils les revendent à des tiers, sauf un seul. Celui-ci affirme que son entreprise de construction les conserve. Il précise qu’il les remet au gardien de l’«Espace Al Manar», une résidence nouvellement construite à usage de bureaux. Les enquêteurs ne perdent pas leur temps. Peur eux, le temps est sacré. Ils montent dans leurs fourgons. Du boulevard Zerktouni, ils traversent le boulevard de la Résistance pour arriver à une ruelle perpendiculaire au boulevard Mohammed V, d’une centaine de mètres plus loin de la Cour d’appel de Casablanca.
«Où est le gardien ?», demande l’un des policiers.
Le gardien sort de l’immeuble, se plante devant les enquêteurs pour leur répondre : «C’est moi le gardien»
C’est un jeune homme apparemment ordinaire qui est loin d’attirer le moindre soupçon et qui fait preuve d’un calme parfait.
«- Ton patron nous a dit qu’il te remet les cartons des boîtes à lettres.
– Oui. Il m’a remis quelques cartons.
– Où sont-ils ?
– Je les ai donnés à Abdelaziz, le menuisier qui se chargeait de la menuiserie dans l’immeuble.
– Où est-il ?
– Je ne sais pas. Mais, je crois qu’il va venir demain ou le lendemain. Parce qu’il a encore du travail à faire».
Est-il le meurtrier ? Ou c’est Abdelaziz?

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