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Saïd Zouita : le meurtrier fou qui s’est donné la mort (14)

© D.R

Nous sommes au début de l’après-midi du dimanche 2 mars 2003. Les enquêteurs entament les recherches dans les quarante bureaux encore inoccupés et les toilettes de la résidence « Espace Al Manar ». Les fouilles n’épargnent pas le moindre objet, le moindre coin, le moindre espace… Rien à signaler au premier étage. Dirigeons-nous au deuxième, puis au troisième et au quatrième. En vain. Les enquêteurs ne remarquent rien d’anormal, ils ne découvrent aucune partie des restes du cadavre découvert au quartier Maârif, ni de la tête du cadavre découvert à la rue La Gironde. Chaque groupe de deux ou trois limiers de la brigade montent à un étage, poussent les portes des bureaux, cherchent par-ci, fouinent par-là. Cinquième étage, puis sixième, septième et huitième étage. Tous les bureaux ont été passés au peigne fin. Mais toujours pas de nouvelles. Les enquêteurs arrivent au dernier étage, le neuvième. Ils arrivent au quarantième bureau. Toujours rien à signaler. L’opération semble être négative. Ni le sexe, ni les phalanges, ni la mâchoire inférieure, ni le nez du cadavre, ni la tête n’ont été retrouvés. Bizarre! Les enquêteurs s’arrêtent, échangent les regards, regrettent d’avoir perdu leur temps et leur énergie pour que le résultat soit un petit zéro qui ne vaut rien. Que doivent-ils faire maintenant? Partir chercher ailleurs ? Où ? Vraiment, ils ne savent pas à quel saint se vouer. Et Saïd Zouita ? Où est-il en ce moment ? Est-il parti pour se cacher dans une autre ville ? Laquelle ? Ou bien se cache-t-il quelque part à Casablanca ? Où ? Aucune piste ne mène vers lui.
Tout d’un coup, un officier de police se souvient de quelque chose. Il n’a rien dit à ses collègues. Il se retire et se dirige vers les toilettes du neuvième étage. C’est le seul coin, ainsi que la cave, qui n’ont pas encore été fouillés. L’officier arrive aux toilettes. Il pousse la porte. Elle est verrouillée de l’intérieur. Il écarquille ses yeux. Toutes les autres toilettes situées dans les huit autres étages de l’immeuble sont ouvertes. Pourquoi celle-ci est verrouillée ? Et de l’intérieur? Qui l’a fermée ? Il frappe à la porte. Personne ne l’ouvre. L’officier retourne vers ses collègues qui se regroupaient encore au dernier bureau. Il leur affirme que la porte des toilettes est verrouillée de l’intérieur et qu’il n’y trouve personne. Tous les enquêteurs de la brigade avancent vers les toilettes. D’un seul coup, ils arrivent à défoncer la porte. C’est la mauvaise surprise ! Pour quelques secondes, les enquêteurs se plantent à leur place comme s’ils ne croient pas leurs yeux. Le cadavre rigide d’un homme allongé aux toilettes, la bouche pleine d’écume sanguinolente, portant un tee-shirt sportif jaune, un pantalon bleue-jean et des espadrilles. À côté de lui, les limiers remarquent un flacon d’insecticide concentré à moitié vide et une pomme en partie entamée. Fouillant les poches du pantalon du défunt, les enquêteurs mettent la main sur des morceaux de haschich, un billet de cent dirhams, des préservatifs, des clés et un portefeuille. Il semble que l’homme s’est suicidé en ingurgitant l’insecticide et en mordant une partie de la pomme. Les enquêteurs le fixent et mettent devant leurs yeux la photo de Saïd Zouita. Oh ! C’est lui, Saïd Zouita, qui s’est suicidé. L’affaire est-elle close ?

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