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Saïd Zouita : le meurtrier fou qui s’est donné la mort (3)

© D.R

Nous sommes à la mi-septembre 2002. Six jours après la découverte du deuxième cadavre sans tête. La partie inférieure découverte dans la rue Libourne au quartier La Gironde et la partie supérieure trouvée à la rue Hammad Erraouiya, près du jardin Murdoch, préfecture El Fida-Derb Soltan sont à la morgue de l’hôpital médico-légal. Le médecin légiste essaie de les faire parler pour qu’elles lui révèlent leurs secrets. Les premiers constats effectués lui confirment que la victime n’était pas une adolescente. Ses traits, ses phalanges ainsi que ses mains prouvent que son âge dépasse la trentaine. Le médecin légiste consigne dans son rapport de l’autopsie que la victime ne présente aucun signe de violence. Cette remarque laisse les enquêteurs avancer deux hypothèses de l’assassinat de la victime : soit qu’elle a été étranglée, soit qu’elle a été égorgée avant d’être découpée en deux morceaux, visiblement sans être maltraitée. En fait, jusqu’à présent, il n’existe aucune piste sérieuse pour entamer l’enquête. Les enquêteurs de la sûreté de Derb Soltan-El Fida, médusés, ne savent pas à quel saint se vouer. Les éléments de la police judiciaire préfectorale les rejoignent pour leur donner un coup de main. La tâche semble être difficile. Car, il faut d’abord identifier la victime. Par quel moyen ? En convoquant les familles qui avaient déjà déclaré la disparition d’un proche pour voir le cadavre bien qu’il soit sans tête ? Mais, il n’y en a pas pour ces derniers jours. Aucune famille n’a déclaré la disparition d’un proche. En recourant aux empreintes digitales de la victime ? Cela prouve au moins que la victime a déjà établi une carte d’identité nationale. Sinon, qu’elle a déjà été arrêtée par la police. Malheureusement, la victime semble n’avoir pas établi la CIN et n’avoir jamais été arrêtée. En plus, sa famille n’a pas déclaré sa disparition à la police. Cependant, il se peut que le meurtrier laisse ses empreintes digitales sur le cadavre, pourquoi ne les relève-t-on pas pour identifier l’auteur de ce crime ? En cette année, 2002, la police ne disposait pas encore de moyens techniques pour effectuer ce genre d’analyses. D’abord, pour relever les empreintes digitales, on doit disposer de produits chimiques qui coûtent une centaine de milliers de dirhams, et dont la durée d’usage ne dépasse pas une année et pour élucider seulement trois ou quatre affaires. Et faute d’éléments matériels, les enquêteurs décident de recourir au subtil art de l’interrogatoire. Mais, sans résultat. En effet, les enquêteurs restent au début de l’enquête. Ils n’avancent même pas d’un iota. Puisque la victime n’a pas été identifiée. Cette découverte macabre a-t-elle une relation avec celle du cadavre de Laïla Rahimi, disparue le mardi 13 août de son foyer paternel à Hay Mohammadi et découverte, trois jours plus tard, découpée en dix-sept morceaux ? En fait, toutes les hypothèses sont possibles pour l’instant. Néanmoins, plusieurs questions continuent à hanter l’esprit des enquêteurs : qui est cette deuxième victime ? Qui l’a tuée? Pourquoi ? Son assassin est-il celui qui a tué et découpé le cadavre de Laïla Rahimi en morceaux ? Pourquoi découper les deux cadavres avant de les jeter? Ces crimes ont-ils été commis par une seule personne ou plusieurs ? Mais les questions qui restent primordiales: où se trouve la tête de la victime ? A-t-elle été enterrée ?

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