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Saïd Zouita : Le meurtrier fou qui s’est donné la mort (fin)

© D.R

Saïd Zouita a mis fin à ses jours. Quand ? Pourquoi? Où était-il depuis le 28 février 2003, jour de sa disparition? Quand est-il retourné à la résidence «Espace Al Manar» sans être remarqué par quiconque? Et comment ? Le nouveau gardien ne l’a-t-il pas vu quand il y est rentré ?
Les éléments de la police scientifique arrivent sur les lieux et prélèvent soigneusement les indices et les objets nécessaires pour l’enquête policière. Le tout sera analysé au laboratoire de la sûreté nationale. Tout d’un coup, le fourgon mortuaire arrive. Il évacue aussitôt le cadavre vers la morgue de l’hôpital médico-légal. L’enquête policière n’est pas encore close. Les limiers doivent déployer tous leurs efforts pour tirer  l’affaire au clair. Maintenant, ils ont passé tous les quarante bureaux et les toilettes des neuf étages au peigne fin. Qu’est-ce qui leur reste ? La cave qui ressemble à un débarras. Ils y descendent, la fouillent, cherchent partout. En vain. L’un d’eux pousse la porte des toilettes qui s’y trouvent. Il demande à ses collègues de le rejoindre. Il remarque les restes d’un tricot en coton calciné. Qui l’a brûlé ? Pour quelle raison ? À qui appartient-il ? À Saïd Zouita? À l’une de ses victimes ? Pas de réponse. Les enquêteurs de la PJ fouillent encore et encore. Ils mettent la main sur une hache et un couteau. Sont-elles les armes blanches par lesquelles il a tué ses victimes et les a découpées en morceaux ? Sûrement. Ils continuent à sonder tout ce qui se trouve aux toilettes situées à la cave. Tout d’un coup, un limier remarque un sac en plastique noir. Il le saisit, l’ouvre. Abominable! La mâchoire inférieure, le nez, les phalanges et les restes d’un visage, le tout dans un état de décomposition avancée. Incontestablement, les trois premières parties d’un corps humain appartiennent au cadavre du jeune homme découpé en deux parties découvert au quartier Maârif (rues Oussama Ibnou Zaïd et Ibnou Mounir). Et le reste d’un visage? À qui appartenait-il? Le travail des enquêteurs en blouses blanches conclut qu’il appartenait à la victime dont le cadavre a été découpé en deux morceaux, mais sans tête, et jeté à la rue Libourne, quartier La Gironde et à la rue Hammad Erraouiya, près du jardin Murdoch. Par l’intermédiaire des prostituées du boulevard MohammedV, copines de Saâdia Lamzabiya, les détectives arrivent à identifier sa sœur, une femme de ménage, qui gagne sa vie en travaillant chez des familles. Elle leur révèle que la défunte était nommée Saïda Nadiri, alias Lamzabiya, âgée de quarante-et-un ans, prostituée depuis belle lurette et qu’elle entretient une relation amoureuse avec Saïd Zouita. Elle leur a précisé qu’elle l’accompagnait à la résidence «Espace Al Manar» jusqu’à sa disparition en septembre 2002. En fait, son cadavre, a été découvert le 9 septembre 2002. Le médecin légiste, Saïd Louahlia, affirme à la presse que les deux crimes, de la rue La Gironde et de la rue Oussama Ibnou Zaïd, présentent un aspect commun : la vengeance. Pourquoi les a-t-ils tués ? Parce que Saâdia Lamzabiya le trompait avec ce jeune dont le cadavre a été retrouvé au quartier Maârif ? Et s’il est le meurtrier de ces deux victimes, est-il également l’assassin de Laïla Rahimi découverte découpée en dix-sept morceaux renfermés dans cinq sacs en plastique, éparpillés tout au long du boulevard Abdelkader Essahraoui, près de la résidence Fadi, projet Diour El Hanate, préfecture de Ben Msik-Sidi Othman et de la fille dont le corps a été retrouvé découpé en deux parties découvertes dans un dépotoir situé près du Souk Essaâda, à Hay Hassani ? Jusqu’à nos jours, cette question est restée sans réponse. Car, en se suicidant, Saïd Zouita a emporté avec lui le secret.

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