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Tarik Khaldi, un artiste aux multiples casquettes

© D.R

L’acteur Tarik  Khaldi était le lundi 9 août l’invité de l’émission «Tendance jeune» sur radio Chaîne Inter. Ce jeune Casablancais a réalisé son rêve d’enfance: devenir acteur puis réalisateur. Mais il porte également une troisième casquette, celle de producteur. Il est actuellement directeur artistique de «AB Khaldi communication», une société qu‘il a fondé récemment avec son associé qui n’est autre que son père. Il  grandit au quartier Hay Mohammadi au sein d’une famille d’artistes. Très jeune, il découvre le monde du théâtre grâce à son père qui était membre de l’association Ahl Elkhouloud. «Il s’agissait en fait d’une troupe de théâtre. Tout petit, je les accompagnais et j’assistais à leurs représentations», dit-il. Mais cette passion pour le théâtre remonte à sa plus jeune enfance. à l’âge de 4 ans, il n’hésitait pas à prendre le micro et à monter sur scène lors des spectacles de fin d’année scolaire. Très studieux à l’école, il décide finalement de laisser tomber ses études pour le théâtre. Après le lycée, il s’inscrit au conservatoire de Casablanca pour étudier l’art dramatique arabe. «Le théâtre est un plaisir intense. Rien n’est comparable au  fait de monter sur scène et de jouer devant un public. Il y a un contact direct avec les spectateurs, une chose qui n’existe pas au cinéma. Contrairement à ce que pensent les gens, le théâtre est un art qui est beaucoup plus difficile que le cinéma. Le théâtre ne pardonne pas, la moindre erreur se répercute sur tout le spectacle alors qu’au cinéma, l’acteur a la  possibilité  de jouer plusieurs fois la même scène jusqu’à la perfection. Il y a dans le cinéma tout un travail de montage», explique Tarik Khaldi. Talentueux, il remporte plusieurs prix, notamment le prix de la meilleure pièce théâtrale au 1er Festival arabe de création des jeunes à Marrakech  en 1999, le prix de la meilleure mise en scène au 5 ème Festival Sitar El Dahabi en 2000 et le prix de la meilleure mise en scène et meilleur acteur au Festival professionnel à Meknès en 2005. Le théâtre constitue un tremplin qui le conduira au cinéma. Son premier rôle dans un long métrage marocain sera dans le film «Casablanca Casablanca» de Farida Belyazid où il décroche un rôle important au moment où il s’y attendait le moins. «Un jour Hassan Foulane appelle mon père et lui parle d’un casting. Je rencontre la réalisatrice du film  Farida Belyazid  qui est une femme très agréable. A l’issu de mon entretien, j’ai réussi à décrocher un rôle  pour 3 séquences. J’étais très flatté.J’ai alors signé le contrat. Au moment où je m’apprêtais à sortir pour se rendre chez moi, on m’appelle et c’est la grande surprise. On m’annonce que j’ai le 3ème meilleur rôle du film après Youness Mégri et Rachid Ouali. Une situation qui s’explique par le fait que l’acteur qui devait jouer ce rôle se trouvait en Italie et il ne pouvait être au Maroc à la date du tournage», raconte le jeune acteur. On le retrouve par la suite dans le film «Casa Day Light» de Mustapha Derkaoui. La première fois que son père l’a vu jouer, il était ému et n’a pas hésité à le  comparer à Burt Lancaster.Son père l’a toujours encouragé mais de manière très discrète. L’autre rencontre importante dans sa vie est celle avec Fatima Boubekdi qui n’est autre que la réalisatrice de « Romana et Bartal». «Je l’ai rencontrée en 2002. Il était venu pour passer le casting du feuilleton «Amoud» pour la première chaîne  Je l’ai choisi pour plusieurs raisons : il a une présence, il parle bien l’arabe classique. Il est très sérieux et ambitieux. C’est un homme discipliné qui  a su tracer son chemin en tant qu’acteur. Il est très professionnel et discipliné.Il avance doucement mais sûrement. Je ne comprends pas pourquoi on ne le voit pas assez dans les films alors que c’est un très bon acteur», affirme Fatima Boubekdi. Tarik Khaldi  est un jeune réalisateur prometteur. Ce dernier a réalisé trois courts métrages : «Rendez-vous», «Trahison» et «Alharag». «L’idée de réaliser mon premier court- métrage s’est faite  dans le pur hasard. Un jour, l’un de mes amis m’a raconté son rendez-vous avec une jeune fille. J’ai apprécié son histoire et je me suis dit pourquoi ne pas écrire un scénario et en faire un court-métrage», affirme Tarik  avant d’ajouter : «Mon 3ème court métrage «Trahison»  est de loin le meilleur. Ce  film aborde un sujet très sensible: l’adultère. C’est après avoir vu le film «Match point» que l’idée m’est venue de réaliser ce projet. J’ai alors écrit le scénario en une nuit. Et j’en suis très fier». Quandon l’interroge sur sa perception du cinéma marocain, Tarik est pessimiste. «Les acteurs marocains ne travaillent pas dans des conditions professionnelles. Prenons pour exemple les sitcoms. Une sitcom de 30  épisodes coûte seulement  9 millions DH. Et avec cette somme, il faut payer les acteurs, les techniciens, la location du matériel… C’est de la folie. L’autre problème, c’est que nous n’avons  pas d’industrie de cinéma au Maroc. Quand on achète  10 séries égyptiennes durant l’année, il faudrait  en contrepartie   leur proposer de diffuser une série marocaine mais encore faut-il que le produit soit de qualité», déclare le jeune acteur. Pendant les tournages, Tarik Khaldi est  un homme très calme. Il prépare ses rôles en toute quiétude. Mais en tant que producteur, c’est une autre personne.Perfectionniste, il a tendance à trop stresser. Une situation qui se comprend lorsque l’on devient responsable d’un projet. Mais pour oublier les tracas et le stress du quotidien, le jeune artiste aime jouer au foot, un sport qu’il pratique depuis sa tendre enfance. Le seul problème est qu’il ne sait pas gérer son souffle et il se retrouve très vite en milieu de terrain. Et quand Tarik  joue au foot, il est difficile de ne pas le remarquer. Il a tendance à crier sur tout le monde: les joueurs, l’arbitre… C’est un véritable gagnant, il refuse de perdre. Ce jeune artiste n’a pas fini de faire parler de lui.

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