L’Association Rif pour le développement et la solidarité (ARID) organisera, du 25 juillet au 2 août 2009, la 5ème édition du Festival méditerranéen de la ville d’Al-Hoceima sous le thème «Développement, proximité, dialogue». «La naissance du festival de la Méditerranée d’Al-Hoceima, il y a cinq ans, n’a pas été le fruit du hasard ou d’une simple volonté de doter cette ville d’un festival à l’instar de plusieurs régions du Royaume. Elle est le résultat d’une mûre réflexion stratégique qui a pris en considération tous les éléments à même de permettre à cette manifestation d’être un espace de distraction et de fête au sens noble du terme, de diversité culturelle et d’échange entre les différentes civilisations de la Méditerranée», déclare Abdessamad Benchérif, directeur du festival. Ce rendez-vous se veut, selon la même source, un vecteur du développement socio-économique et culturel de la région par le biais de création d’ espaces d’animation économique, artistique, sportive, et de diversité culturelle. Figurent au programme, des soirées artistiques mettant en scène de grands noms tels que Cheb Khaled, Tagharast, Taziri, Mimoun Rafrouaa, HK & Les Saltimbanks, Ramdani Reguada, Mazagan et bien d’autres. Sont également prévues d’autres activités culturelles comprenant des conférences autour des thèmes notamment «Le rôle de la mémoire dans la modélisation de la vision des créateurs de la région», «l’émigration et le développement» et «l’histoire de l’émigration rifaine vers l’étranger» et une projection de film documentaire et des expositions plastiques.Le tout parallèlement à des activités sportives qui verront l’organisation de plusieurs tournois dans différentes disciplines.
Par ailleurs, M. Benchérif défend la position d’un tel festival : «Al-Hoceima, perle de la Méditerranée mérite amplement d’accueillir ce festival où les cultures amazighes se mélangent et côtoient les différentes cultures méditerranéennes».
Ainsi pour lui, la Méditerranée, berceau des civilisations, est plus qu’une zone d’échanges de marchandises, c’est un espace de création et de réactivité culturelle. Et d’ajouter : «la question qui se pose à nous en permanence est, comment en faire une zone de paix, de tolérance et d’épanouissement des différents peuples qui la composent? Ces peuples qui, au fil des temps, se sont interpénétrés du fait des multiples vagues d’émigration dans les différents sens et qui ont su gardé des valeurs communes qu’il va falloir intensifiées et enrichir».
Ainsi, ARID qui se dit consciente de son rôle et étant donnée que la région du Rif a toujours été une zone d’émigration, a placé les préoccupations et attentes des Marocains résidant à l’étranger parmi l’une des priorités et objectifs du festival de la Méditerranée.