Le jeudi 12 juillet, l’Orchestre philharmonique du Maroc (OPM) a ouvert la huitième édition du festival international de Volubilis. Les vestiges de cette ancienne cité romaine ont été animés par un spectacle en deux parties dirigé par les membres de l’OPM. Le public a d’abord eu droit à six morceaux du répertoire de la musique classique dont «Sur un marché persan» d’Albert Ketelbey, «Stars and stripes forever» de John Philip Sousa et la voix du printemps de Johan Strauss. En deuxième partie, la valse a été menée cette fois-ci par «Cavalerie légère» de Franz Suppe, et «Danses hongroises n°1 et 5» de Johan Brahms.
A partir du vendredi soir, les festivaliers, venus de plusieurs villes du Maroc spécialement pour assister à ce rendez-vous musical, pourront découvrir et apprécier plusieurs concerts de musique. Au programme, près de deux cents artistes vont se relayer sur scène pour démontrer au public la pleine mesure de leur, talents. Flamenco, musique soufie, musique classique, plusieurs mélodies seront explorées par les spectateurs. Le samedi 14 juillet une soirée purement marocaine sera animée par plusieurs artistes dont Hayat El Idrissi et Bachir Abdou. La veille, ce sera au tour des Espagnols de faire vibrer les colonnes de Volubilis par le son de la musique flamenco.
Les organisateurs ont voulu cette année innover en consacrant des soirées sous le thème de la Méditerranée. Ainsi, une soirée maghrébine aura lieu le 16 juillet et sera animée par Nadia Ben Yessef, le célébrissime Lotfi Bouchnak, ainsi que Karima Skalli. Ces deux derniers avaient, on se rappelle, réalisé un duo qu’ils avaient présentés il y a plus d’un an à l’Institut du Monde arabe à Paris. De nouveau, ces artistes qui ont chacun évolué dans leur environnement et dans leur recherche artistique, vont unir de nouveau leurs voix. La clôture se fera quant à elle aux sons de l’Egypte. Un ensemble des arts populaires fera voyager les spectateurs au pays des Pharaons
Autre nouveauté cette année, c’est l’avancement de la date du festival. Cet événement qui avait pour habitude de se dérouler au mois d’août aura lieu désormais en juillet. Dans une déclaration à ALM, Issa Ikken, directeur du festival, avait expliqué les raisons de ce changement stratégique. Selon lui, la majorité des gens prennent leurs vacances pendant le mois d’août et choisissent, donc, leur propre destination. «Pour être plus proche du public, nous avons jugé qu’il fallait avancer la date de quelques semaines», a-t-il souligné. Et d’ajouter qu’aujourd’hui, ce festival est en train de prendre du poids. «Arrivée à sa huitième année d’existence, cette manifestation est considérée comme étant l’une des plus importantes du Maroc.
Nous recevons chaque année plusieurs demandes de participation, cela prouve sans conteste l’intérêt qu’occupe ce festival dans l’activité culturelle». D’un budget de 1, 7 million DH, ce festival se fraie aujourd’hui un chemin pour devenir l’un des meilleurs événements culturels au Maroc.