Automobile

3 questions à Jacky Raquin, directeur marketing et ventes

© D.R

ALM : La concomitance du lancement du Scénic restylé coïncide avec l’entrée en scène du nouveau C4 Picasso de Citroën. Est-ce par pur hasard du calendrier (sous l’angle du Mondial de l’Automobile), ou est-ce par stratégie ? C’est à croire que Renault a peur du nouveau Picasso…
Jacky Raquin :
Le Picasso profitait déjà d’un certain succès en France avant d’être totalement renouvelé. En ce qui concerne le nouveau Picasso, c’est un véhicule qui sort un peu de son segment, puisqu’il devient plus grand, plus gros, plus large. Mais chez Renault, on ne le craint pas particulièrement. Et pour répondre à votre question, le Scénic a été renouvelé concomitamment avec le Picasso par hasard, puisqu’il est arrivé à un âge où l’on refait généralement l’offre de nos véhicules. Ce n’est donc pas par crainte du Picasso.
Par ailleurs, il faut savoir que la commercialisation du nouveau Scénic au Maroc est prévue pour le courant novembre, alors que celle du C4 Picasso ne se fera que dans quelques mois.

Pensez-vous que cette nouvelle variante qu’est le Grand Scénic 5 places soit à même de drainer encore plus d’acheteurs. A combien estimez-vous le surplus des clients attirés par cette version ?
Difficile de définir le pourcentage du potentiel commercial que représente cette déclinaison. Je ne suis pas sûr que l’on puisse définir ce pourcentage de façon très précise. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’un certain nombre de clients qui ont une famille de trois enfants, trouvaient le Scénic 5 places trop petit pour partir en vacances ou à la campagne et le Grand Scénic 7 places un peu cher et pas très adapté à leurs besoins, du fait d’une troisième rangée de sièges qui ne leur est pas forcément utile. Et vraisemblablement justement, le but du Grand Scénic 5 places est de rendre service à cette catégorie de clients et, pour nous, éviter qu’ils ne partent chez la concurrence.

Quelle appréciation faites-vous sur l’évolution des ventes de monospaces compacts en Europe, notamment par rapport à celle (évolution) moins rapide que connaît le marché des tout-terrain ?
D’abord, cela dépend des marchés. Si l’on prend le marché européen, il est et sera encore monospace pour un bon moment. Par contre, dans certaines zones géographiques comme les marchés nord-américains et orientaux, le monospace n’a jamais obtenu les mêmes résultats. Sur le marché européen les 4×4 commencent à arriver. Ils ont fait leur apparition de façon très marginale, avec de gros et puissants tout-terrain positionnés plutôt haut de gamme et surtout avec des tout-chemin urbains. Ce dernier type de véhicule va vraisemblablement apparaître de plus en plus en Europe et nos amis de Nissan nous ouvrent la voie avec le Qashqai, qui est un 4×4 des villes. Et de ce fait, je pense que le monospace va voir ses parts de marché se restreindre petit à petit en Europe. Mais avant que l’on puisse dire que le 4×4 va doubler le monospace, il faudra encore attendre quelques temps.

(*) dans la zone Euromed de Renault

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