D’accord, le titre est pompeux. Prétentieux, même… Mais lorsqu’on voit comment se présente la dernière création de la marque au Biscione, tout laisse alors penser qu’elle pourra semer la zizanie dans le club encore restreint des compactes premium. Un segment dans lequel évoluent les Audi A3, BMW Série1, Volvo C30 et autre Volkswagen Golf à finition chic (Highline). C’est dire combien la bataille s’annonce rude. Face à ce quatuor germain, la Giulietta avance plus que sa fibre latine. Elle ressuscite non seulement le nom d’une Alfa de légende, mais l’ADN sportif qui va avec. Puis surtout, elle met en scène et à sa façon toute la magnificence du nouveau design de la marque. Des coups de crayon qui ont encore évolué depuis l’apparition des 159 et Brera, vers quelque chose de plus épurée, à l’image de la MiTo et de la 8C. C’est d’ailleurs dans le style néo-rétro de cette dernière que la Giulietta, troisième du nom, a vraisemblablement puisé. Surtout pour ce qui est du regard… Cela, même si son nez la rapproche de la MiTo et que ses projecteurs lui sont propres, comme en attestent leur forme moins ovoïde et leur fond constellé de diodes ou LED. L’utilisation de celles-ci (les diodes) est encore plus remarquée (et plus réussie) au niveau des feux arrière. De larges blocs qui ont le mérite de ne singer aucun autre modèle existant (pas même au sein de la gamme Alfa), puis surtout, offrent une signature lumineuse du plus bel effet une fois la nuit tombée. Le profil laisse s’exprimer une longue nervure en forme de vague, un vitrage latéral dicté par une ligne de toit arquée et une allure de coupé avec des portes arrière dont les poignées sont intégrées aux montants de custode. Au-delà de son look et de son sex-appeal, la Giulietta peut se targuer d’offrir un habitacle digne du blason qu’elle arbore et même un cran plus accueillant que celui de ses rivales. Profitant pleinement de la longueur totale du véhicule (4,35 mètres), l’empattement atteint 2,63 m, soit l’une des meilleures valeurs du segment et le gage d’un espace aux jambes suffisant aux trois places de la banquette. En revanche, et avec un volume de 350 litres, la capacité du coffre s’inscrit dans la moyenne de la catégorie. Résolument moderne et sportive, la présentation intérieure verse, par endroits, dans le vintage. C’est à cela que renvoie l’agencement rectiligne de la console centrale, et surtout, ses commandes à culbuteur. Pour les différents habillages, l’acheteur de la Giulietta se verra proposer un large choix de tissus, cuirs et autres inserts (plastiques peints, acier brossé, aluminium bruni, carbone…). Idem pour ce qui est des options, y compris les plus chics telles que le cuir, le toit ouvrant, les sièges avant électriques et chauffants ou encore, les phares au xénon, qu’il est possible de combiner à une finition de base. Et justement, précisons que la gamme Giulietta est déclinée en trois niveaux d’équipement : Progression, Distinctive et Competizione. La première va au-delà de l’ordinaire en intégrant la climatisation manuelle, l’autoradio CD-MP3, le kit Bluetooth «Blue & Me» avec port USB, les phares antibrouillard, des jantes alu 16’’, en plus de toute une panoplie d’aide à la sécurité active et passive (8 airbags, VDC, ABS avec EBD et BAS, ASR, MSR, DST, Q2…). Le niveau suivant (Distinctive) ajoute, notamment, la clim’ auto bizone, le régulateur de vitesse, le radar de recul, les rétros rabattables électriquement, l’allumage auto des feux, le capteur de pluie et des jantes de 17’’. Pléthorique, la dotation Competizione s’embourgeoise par une sellerie cuir, un système audio signé Bose et des phares au xénon, tout en mettant l’accent sur la sportivité (pédaliers en aluminium, volant sport, suspensions sportives, freins Brembo avec étriers rouges…). Au chapitre technico-mécanique, la Giulietta marque le pas avec la concurrence. Il faut savoir tout d’abord que cette auto a profité d’une construction intelligente et d’une base roulante totalement repensée. Avec une moyenne de 1320 kg sur la balance, la Giulietta est la plus légère de son segment. Cela ne signifie pas pour autant qu’elle est vulnérable en cas d’accident. Bien au contraire, sa cellule habitable renforcée et ses nombreuses protections font que cette Alfa a obtenu non seulement les 5 étoiles aux crash-tests européens, mais aussi le meilleur taux en protection des adultes, soit 97% ! Mais c’est surtout sous le capot que l’italienne se donne les moyens de lorgner ses concurrents teutons. En essence, le 1.4 litre Turbo de 120 ch assure plus que correctement le ticket d’entrée à la gamme Giulietta, tandis que le tout nouveau bloc MultiAir (de même cylindrée) développe, lui, 170 ch et surtout, respire bien. Et au vrai sens du terme ! En effet, ce quatre cylindres combine une série de solutions techniques (commande électro-hydraulique des soupapes, pression d’air élevée, élimination des fuites par pompage…), qui optimisent la combustion de l’air afin d’économiser les quantités de carburant injectées et consommées. Côté diesel, deux moteurs JTDm-2 (dernière technologie common rail d’Alfa) sont au programme : le 1.6 litre de 105 ch et le 2.0 l de 170 ch. Ajoutons à cela que toutes les Giulietta reçoivent de série le système Stop & Start de coupure et redémarrage du moteur, ainsi que le DNA : un sélecteur de contrôle qui offre trois modes de conduite (Dynamic, Normal et All weathers). Dès lors, on comprendra comment la Giulietta réussit une belle alchimie entre d’une part, l’esprit rationnel de sa sobriété et d’autre part le côté émotionnel de sa sportivité. Enfin, dernier argument et non des moindres, ses prix TTC (hors options) démarrent à 240.000 DH et plafonnent à 340.000 DH. Cette fois, la filiale marocaine de Fiat dispose d’une arme redoutable pour faire décoller les ventes d’Alfa Romeo.
Toutes les versions, tous les prix • Essence 1.4 Turbo 120 ch Progression 240.000 DH 1.4 MultiAir 170 ch Distinctive 270.000 DH 1.4 MultiAir 170 ch Competizione 320.000 DH • Diesel 1.6 JTDm-2 105 ch Progression 260.000 DH 2.0 JTDm-2 170 ch Distinctive 290.000 DH 2.0 JTDm-2 170 ch Competizione 340.000 DH |














