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Auto Union Type D : Des anneaux rares

© D.R

Les 16, 17, 18 et 19 février dernier, s’est tenue l’édition 2007 du Salon «Retromobile». Un rendez-vous planétaire pour tous les amateurs de voitures d’époque. Mais pas rien que cela, puisqu’en marge de cette exhibition, Christie’s, la célèbre maison d’enchères met en vente des voitures aussi exceptionnelles les unes que les autres. Et cette année, l’incontestable vedette était l’une des deux Auto Union Type D de 1939, qui existent encore aujourd’hui. Seule précision et non des moindres, cette perle rare n’aura finalement pas été «marchandée», sa vente ayant été reportée à la dernière minute. De quoi surenchérir encore plus sa valeur déjà colossale, puisqu’elle est estimée à environ 12 millions d’euros ! «Mais quelle est donc la particularité de cette voiture de collection qui fait qu’elle vaille autant d’argent ?». Voilà une interrogation que se poseraient beaucoup de gens. Sans avoir la prétention d’y répondre, on se contentera de retracer -ne serait-ce que succintement- l’histoire de ce modèle déjà légendaire en son temps.
Vers la fin des années trente, Auto Union, qui correspondait en fait à une fusion entre quatre labels (Audi, Horch, DKW et Wanderer) appartenait au groupe au plus grand groupe allemand de véhicules, dont la gamme s’étendait des motos aux voitures de luxe, en passant par des bolides pour la compétition. Ce fut le cas de la Type D, produite à quelques exemplaires et techniquement dérivée de l’Auto Union Type C. Elle (la Type D) en reprenait d’ailleurs les principales caractéristiques techniques (moteur en position centrale, suspension à barre de torsion…) et y ajoutait quelques modifications et raffinements technologiques. Pour se conformer à de nouvelles normes de compétition, la Type D a dû revoir sa cylindrée (pas plus de 3.0 litres) et troquer le 16 cylindres de la Type C pour un V12, mais associé à un double compresseur. C’est ce qui lui permis d’accroître sa puissance de 420 à 460 chevaux. Forte d’une telle cavalerie, cette flèche d’argent à quatre anneaux pouvait atteindre une vitesse de 330 km/h ! Impressionnant pour l’époque.
D’ailleurs, conduite par de grands pilotes comme Tazio Nuvolari, la Type D s’imposa dans plusieurs courses telles que les Grand Prix de France et de Yougoslavie. Mais après la Seconde Guerre mondiale, les deux Type D produites furent confisquées par les troupes Soviétiques au titre de réparations de guerre. En 1980, les deux Types D furent retrouvés par un Américain, un certain Paul Karassik qui les rapatria à l’ouest. L’un des exemplaires ayant été acquis par Audi pour son musée, tandis que l’autre a été acheté par un particulier. Et c’est ce dernier modèle qui fut exposé au Salon Retromobile mais sans finalement passer aux enchères. Il semblerait en fait que Christie’s, suite à des rumeurs concernant l’authenticité de ce modèle (restauré), ait repoussé sa vente afin d’en étudier plus scrupuleusement son historique et son palmarès sportif. Une chose est sûre, sa mécanique autant que ses victoires en compétition, resteront une référence dans le panthéon de l’automobile sportive.

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