Plus que quelques heures avant la levée de rideau du festival de Marrakech du cinéma, qui nous a servi de fil d’Ariane pour ce billet, et l’on se rend compte de l’importance qu’a prise cet «acteur» glamour, fantastique et fascinant qu’est l’automobile au sein du 7ème art.
Aujourd’hui, le quatre-roues est chargé de messages subliminaux épiques, qui collent à la peau du héros. Ce n’est plus un tas de ferraille relégué au rang de figurant ou d’accessoire, c’est devenu un faire-valoir, une signature, un dogme à part entière, qui forge notre mémoire cinéphilique et la conditionne.
A chaque fois, d’ailleurs, qu’un film a mis en vedette une voiture, il a réussi à marquer durablement les esprits. Tout le monde se souvient par exemple des courses-poursuites loufoques du film The Blues Brothers, ou encore des ronronnements des V8 endiablées de Bullit…
Lorsque l’on pense cinéma, on est forcé de se remémorer la DeLorean de Retour vers le futur, l’Aston Martin de l’agent 007, la Ford Gran Torino de Starsky et Hutch, la Coccinelle «Choupette», les Honda de Fast and Furious, la Mustang de 60 Secondes Chrono, ou encore la Subaru de Road to Hell…
Mais qu’est-ce qui plaît donc autant aux cinéphiles que nous sommes ? Le fantasme, la passion, mais aussi la vitesse ! Dans notre monde bardé d’interdits, les poursuites autos, à l’instar d’une bonne rasade de sang sur grand écran, ont un rôle presque thérapeutique et libérateur contre les frustrations tous azimuts du quotidien… Le temps d’un film, on peut braver les interdits, exulter, mais surtout rêver…