Volkswagen , le premier constructeur automobile européen, fait état d’une baisse de 20% de son bénéfice imposable au premier trimestre, plus légère que prévu, et maintient sa prévision d’un bénéfice annuel avant impôt au moins équivalent à celui dégagé en 2001.
Le bénéfice des trois premiers mois de l’année est ressorti à 997 millions d’euros, légèrement au-dessus du consensus de 957 millions des analystes, mais en baisse par rapport aux 1,245 milliard d’euros dégagé au premier trimestre 2001.
«Nous estimons que sur l’ensemble de l’année 2002, nous atteindrons un résultat au moins égal au bénéfice avant impôt de l’année passée», a déclaré le constructeur allemand dans un communiqué. «Une reprise économique aux Etats-Unis et en Europe occidentale n’est toutefois pas attendue avant le second semestre de l’année au plus tôt», a ajouté Volkswagen. Le chiffre d’affaires est ressorti à 21,3 milliards, en baisse de 5% par rapport aux trois premiers mois de 2001, tandis que les ventes en volume ont diminué de 13% à 1,357 million de véhicules. Vokswagen a souffert d’une faible demande sur ses marchés principaux, l’Allemagne, le reste de l’Europe et les Etats-Unis, et se trouve actuellement à un point bas dans son cycle de production, si on le compare à ses concurrents, comme PSA-Peugeot Citroën.
La lenteur de la reprise dans l’automobile fait craindre que Volkswagen n’atteigne pas ses objectifs de bénéfice en 2002.
Le constructeur a ajouté qu’il continuerait à réduire ses coûts et à développer sa gamme de modèles afin d’atteindre ses objectifs. vendredi vers 8h40 GMT, le titre gagne 2,88% à 55,35 euros alors que l’indice DAX de la Bourse de Francfort ne progresse que de 0,9% tandis que l’indice des valeurs automobiles paneuropéennes s’adjuge 1,92%. «Les chiffres sont meilleurs que prévu. Les perspectives sont stables et il est très positif qu’ils maintiennent leurs prévisions sur des marchés difficiles», estime Lars Ziehn, analyste chez Deutsche Bank.
«La question qui reste ouverte est de savoir pourquoi le chiffre d’affaires a moins diminué que les ventes en volume (…) Les deux chiffres devraient être plus cohérents», ajoute-t-il. Volkswagen a aussi fait état d’une baisse de ses stocks à la fin mars 2002 par rapport à leur niveau de l’an passé à la même époque, un signe prouvant que le constructeur s’est adapté au climat économique défavorable, même s’ils ont augmenté de 25000 unités par rapport à la fin décembre.