ALM : Quel bilan commercial peut-on dresser pour Citroën (au Maroc et à l’international) pour l’année 2006 et quels en ont été les faits marquants ?
Morad El Hajji : Citroën Maroc a enregistré encore une fois un nouveau record de ses ventes, avec 6.684 unités vendues en 2006, soit une progression de 8% et une part de marché de 7,7%. Les bons résultats de Citroën sont plus marqués au niveau du marché des voitures particulières importées où la marque enregistre une progression de 14%. Cette performance est due à la bonne tenue de la C4 qui s’est vendue à 1.180 unités, ainsi qu’à la C3 dont les ventes ont également progressé (21%), tandis que celles du Berlingo importé ont évolué de 50%. Au niveau du montage local, Citroën a écoulé 3.516 véhicules, dont 2.973 Berlingo. Citroën Maroc a donc bien progressé en 2006. Et ses résultats sont l’aboutissement d’une politique produit à l’écoute des attentes de la clientèle.
A l’international, Citroën affiche une bonne santé et de bons résultats sur de nombreux marchés. La mise en avant d’une vraie gamme de monospaces aux styles et aux prestations différenciés avec, en entrée de gamme, Xsara Picasso, puis les visiospaces C4 Picasso (5 places) et le grand C4 Picasso (7 places). Je citerais également les autres lancements : la C6, le nouveau Jumper et le nouveau Jumpy. Le volume total commercialisé par la marque en 2006 a ainsi atteint 1.406.000 véhicules.
Au vu des statistiques de ventes du marché, il apparaît que Citroën Maroc a perdu quelques parts de marché au profit de la concurrence, coréenne notamment. Comment expliquez-vous cela ? Et pensez-vous pouvoir reconquérir ces parts de marché ?
Lorsqu’on analyse le marché des voitures particulières importées, on s’aperçoit que Citroën a préservé sa part de marché de 2005 ; et c’est justement dans ce segment que les voitures coréennes ont percé. Donc, Citroën a autant et pleinement profité de la croissance du marché marocain.
Pourquoi la C6 n’a toujours pas été lancée au Maroc ?
A l’international, le lancement de la C6 a été fait d’une manière progressive. Au Maroc, notre politique concernant ce modèle vise d’abord à répondre aux attentes de notre future clientèle en termes de budget et de choix de versions. Ainsi, le lancement de la C6 se fera avec l’ensemble de la gamme, y compris la version équipée du moteur 2.2 HDI 173 FAP.
Qu’en est-il du C4 Picasso dans ses deux versions 5 et 7 places ?
En France, le duo Xsara Picasso/C4 Picasso a réalisé le mois dernier 2,9% des immatriculations, contre 1,6% avec le seul Xsara Picasso en décembre 2005. Le C4 Picasso a donc bien démarré sa carrière et les concessionnaires affichent des délais de livraison de 3 mois. C’est dire le succès incontournable que connaît le "visiospace". Au Maroc, Nous commercialiserons dans un premier temps, soit en mars 2007, le Grand C4 Picasso (7 places) et nous sommes très confiants quant au succès que connaîtra ce modèle.
Quel est le profil du client Citroën et pourquoi achète-t-il un véhicule de cette marque ?
Le client Citroën est à l’image de la marque, il est à la recherche d’une voiture qui privilégie l’innovation, le design, la technologie et enfin le plaisir de conduite. En résumé, un client Citroën cherche la distinction.
Ne pensez-vous pas que le service après-vente soit aussi et de plus en plus considéré dans l’esprit de la clientèle marocaine comme étant un critère déterminant à l’achat ?
Absolument et il est même fortement intégré aujourd’hui dans le processus d’achat des clients. C’est pourquoi, Sopriam l’inscrit au cœur de ses préoccupations car il constitue un formidable outil de fidélisation. Chez Sopriam, le service après-vente est un des axes majeurs de notre stratégie. Les efforts engagés ces deux dernières années ont porté leurs fruits. En effet, le taux de clients satisfaits de notre service après-vente en 2006 est de 89%. Cette mesure s’effectue mensuellement à travers des enquêtes de satisfactions menées par un cabinet externe.
Le marché automobile marocain a totalisé un volume de vente d’environ 84.000 unités en 2006, croyez-vous que le cap des 100.000 ventes puisse être atteint cette année ?
Nous l’espérons en tout cas. Aujourd’hui, nous disposons de plusieurs indicateurs qui inspirent confiance. Le démantèlement douanier commencera à être réellement intéressant à partir de mars 2007, l’évolution de la culture automobile, le professionnalisme des acteurs du secteur, etc. Tous ces facteurs devraient permettre une bonne croissance du marché. Notre ultime souhait serait que les aléas climatiques ne constituent pas un grand frein à cette croissance.