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BMW-PSA : Des moteurs en commun

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PSA (Peugeot-Citroën Société Anonyme) n’en finit pas de nouer des alliances avec les autres constructeurs. Ainsi, après le projet commun avec Toyota, qui a donné lieu à la naissance des trois citadines (Peugeot 107, Citroën C1 et Toyota Aygo) développées sur une base commune, le groupe français se tourne cette fois vers le BMW Group. Objet de la coopération : développer et fabriquer conjointement une nouvelle famille de petits moteurs à essence de 1.4 l et 1.6 l. La conception de ces mécaniques a été assurée par une équipe de projet, certes commune, mais basée et dépendant de la direction Recherche & Développement du BMW Group à Munich. Quant à PSA, il sera chargé de gérer l’industrialisation, la production et le processus d’achat. Et pour cause, c’est au groupe français à qui sont destinés les plus gros volumes de ces moteurs, dont la production annuelle envisagée à terme serait de l’ordre d’un million d’unités !
Ces petits quatre-cylindres essence équiperont, d’une part, les voitures de gammes basse et moyenne du groupe français, à savoir, les remplaçantes des actuelles Peugeot 206 et 307, ainsi que les futures Citroën C3 et C4.
Et d’autre part, les futurs modèles de la Mini, marque désormais premium, puisque appartenant au groupe BMW. Ceci étant, ces moteurs offriront une puissance débutant à 75 chevaux, mais atteignant tout de même 170 chevaux. Pour cela, ils ont été dotés des toutes dernières avancées technologiques apportées par le savoir-faire de chaque groupe : distribution à levée variable (issue du concept Valvetronic de BMW), injection directe (pour optimiser la puissance), turbocompresseur Twin-Scroll (pour améliorer le temps de réponse et l’agrément de conduite), pompe à eau débrayable (pour diminuer les consommations et émissions), pompe à huile à débit piloté, entraînement mono-courroie des organes auxiliaires… etc Si elle est intéressante sur le plan technique, cette coopération l’est aussi et surtout sur le plan économique. C’est là même qu’elle trouve sa raison d’être. En effet, les deux partenaires pourront réaliser des économies d’échelle et répondre à leurs besoins spécifiques en matière de motorisations essence.
Car, contrairement à son concurrent direct, Renault, qui préfère la voie des accords capitalistiques et financiers (fusion avec Nissan, rachat de Dacia et du Coréen Samsung Motor), PSA privilégie la stratégie d’accords industriels ponctuels portant sur des organes mécaniques et des plates-formes communes. C’est d’ailleurs dans ce sillage que s’inscrit l’alliance avec Ford en matière de Diesel common rail et qui a donné naissance d’abord aux HDi 1.4 l, 1.6 l et 2.0 l, avant l’arrivée du gros V6 qui anime la Peugeot 607, ainsi que la Jaguar S-Type.
Et preuve que cette collaboration a porté ses fruits, les deux groupes viennent d’annoncer l’augmentation de près de 600.000 unités sur le volume de production initial de ces moteurs.

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