Souvenez-vous en 2001 : BMW sortait la Compact. Une 3 portes dérivée de la «3», constituant le ticket d’entrée à la marque et ayant une soif avide de faire de gros volumes. Disons-le tout de suite : l’expérience fut ratée et les critiques peu ou proue dithyrambiques, notamment en provenance de la presse automobile spécialisée. Les fidèles de la marque – et ils sont très nombreux –, eux, parlaient carrément de «BMW du pauvre», dénonçant et même fustigeant l’équipement spartiate et la qualité de certains matériaux. On va dire que cet épisode est très loin et qu’à Munich, tout a été fait pour éviter les erreurs du passé. Une BMW est une BMW et doit être à la hauteur de l’hélice frappée sur le bout de son capot. C’est à partir de ce constat que la Série1 et toutes ses déclinaisons seront imaginées et concrétisées. Par ailleurs, le Coupé Série1 n’est pas à confondre avec une compacte et ce, malgré son troisième volume. «Ticket d’entrée», oui, mais à la vaste gamme de coupés BMW.
Ces précisions apportées, il incombe (enfin) de présenter cette nouvelle bavaroise qui ne manque pas d’attrait. Esthétiquement, ce coupé reprend la face avant de la compacte dont il dérive. Les fondements de la marque y sont donc toujours respectés avec le double haricot en guise de calandre, les phares à double projecteurs (dont des anneaux coronaires pour l’éclairage diurne) ou encore, le capot long à porte-à-faux court. Et de fondements, il serait aussi pertinent de parler lorsqu’on sait que le coupé Série1 est un digne héritier de la 2002 tii des années 70 et qu’il en reprend plusieurs traits (extérieurs) caractéristiques : portes sans cadre de vitre, empattement long, habitacle décalé vers l’arrière… Des gènes sportifs qui ne sont pas incompatibles avec la présence d’une malle arrière. Cela, d’autant plus que cette dernière contribue à l’appui aérodynamique et la stabilité du train arrière à haute vitesse. Bien évidemment c’est aussi une malle à plus grande capacité de chargement (370 à 815 litres), profitant ainsi des 13,5 cm supplémentaires qui séparent ce coupé de la Série1 «normale». On pourrait en dire autant pour ce qui est de l’espace habitacle, légèrement accru et faisant de ce coupé un authentique 2+2. Le poste de conduite est quasi-identique à celui de la berline qui, depuis son restylage il y a un an environ, reçoit des matériaux nobles dont l’aspect et le toucher soulignent l’exigence de qualité propre à BMW. Puis cette fois, on ne pourra pas pointer du doigt l’équipement et notamment l’installation hi-fi qui intègre, outre un module Bluetooth, toutes sortes de connectiques (AUX, USB, mini Jack) pour reproduire fidèlement et sans problème, le contenu audio d’un iPod, baladeur ou autre appareil numérique.
Techniquement, l’ensemble repose sur des trains roulants sophistiqués et reliés à des 16 ou 17 pouces. Les plus exigeants opteront pour le pack «Sport M» qui, outre quelques équipements supplémentaires, reçoit des jantes de 18’’, des sièges baquets et un tarage ferme des suspensions. En authentique BMW, le coupé Série1 est une propulsion, c’est-à-dire que ses moteurs transmettent leur puissance aux roues arrière. Toujours sous un angle purement technique – et c’est une autre valeur chère à la marque –, la répartition des masses entre les deux essieux est plus qu’optimale : elle est équilibrée dans le schéma 50-50.
Mécaniquement, trois blocs motopropulseurs animent cette béhème, dont deux Diesel. Parmi ces derniers, celui de la 123d ne figure pas dans la gamme importée. Et pour cause, il est trop sophistiqué pour être compatible avec la qualité du gazole marocain. «Trop sophistiqué» dans le sens où ce 2.0 l Twin Turbo (204 ch/400 Nm) reprend le must de la technologie Diesel inaugurée par la 535d, à savoir la double suralimentation étagée. Mais par rien que cela. C’est aussi un bloc avec filtre à particules, système de récupération d’énergie au freinage et fonction «Auto Start Stop» qui coupe automatiquement le moteur à l’arrêt. Des sophistications qui se regroupent dans le cadre du programme «Efficient Dynamics» développé par BMW. Rien de tout cela au Maroc, où le coupé Série1 sera disponible en deux versions 120d (177 ch/350 Nm) et 135i (306 ch/400 Nm), accessible à partir de respectivement 357.000 DH et 475.000 DH. Assez compétitif pour un «coupé BMW». «Ce que nous voulons faire avec le coupé Série1, c’est donner une nouvelle dimension dans le segment des coupés compacts», a déclaré en substance Rachid Fadouach, directeur général adjoint de Smeia (l’importateur de BMW-Mini). Rien de prétentieux ou de surréaliste, d’autant plus que le coupé Série1 est tout simplement une deux-portes sans concurrente directe.