Automobile

Chevrolet Tahoe : un camion pour frimer

© D.R

Qu’il s’agisse de proportions, de motorisations, de consommation ou de prix, tout est gros, grand ou élevé lorsqu’il est question de l’automobile de l’Oncle Sam et plus particulièrement des tout-terrain. D’ailleurs, chez eux, aux Etats-Unis donc, on les appelle des 4×4 full-size et ils sont plutôt monnaie courante.
En revanche, en Europe comme au Maroc, de tels mastodontes apportent une petite touche d’exotisme dans le paysage automobile local. Du coup, rouler en Tahoe, c’est tout sauf passer inaperçu. On devient la star du quartier, l’automobiliste qui a toujours la priorité sur la route, ou encore le client qu’on n’arrête pas à l’entrée d’une discothèque. C’est un véhicule qui impose autant la fascination que le respect des autres. ALM en a fait la brève expérience, le temps d’un essai. Un pur régal.
Question look, le Tahoe ne fait pas dans les jolis coups de crayon ou les dernières tendances esthétiques. La mode, il s’en fiche et plaire par des lignes élégantes et stylées n’est pas vraiment son truc, ni son but. Non, ce 4×4 est plutôt un «gros bras», un déménageur capable de passer partout. S’il pouvait parler aux autres véhicules qu’il trouve sur son chemin, il leur dirait : «Poussez vous, j’arrive!».
Son charisme, le Tahoe le puise tout simplement dans son gabarit et ses mensurations : 5,05 mètres de longueur, 2,07 m de largeur et 1,84 m en hauteur. Il est donc un cran plus volumineux que les Porsche Cayenne, Volkswagen Touareg et autres Toyota Land Cruiser, pour ne citer que ces modèles réussis sur le plan du design. Le Tahoe, lui, reçoit sur sa face avant deux larges optiques superposées et séparées par une bande de chrome. Un matériau qui reste toujours très appliqué sur les carrosseries américaines. Au milieu de la calandre, trône le logo de la marque, un nœud papillon en placage doré. On peut alors penser que le Tahoe est un baroudeur en col blanc.
Tout aussi massive, la partie arrière reçoit un hayon vertical. Lorsqu’on l’ouvre, on a l’impression d’ouvrir une porte de garage. C’est une façon pour nous de dire que le volume du coffre est géant, cubant 1,895 litres. Avec autant d’espace de chargement, on peut même ajouter l’option d’une troisième rangée de sièges. Et que les golfeurs se rassurent : le coffre du Tahoe ne prend pas un, ni deux, ni même trois sacs de golf, mais bien une demi-douzaine. L’ensemble campe sur de grandes roues de 16 pouces et affiche globalement un aspect cubique que seuls quelques atours arrondis viennent casser. Pour monter à bord, la présence des marchepieds n’est pas de trop.
Le Tahoe est haut sur pattes, sa garde au sol (distance entre le sous-bassement et le sol) étant de 24,4 cm. A bord, le Tahoe impressionne également. D’abord, parce qu’il accueille aisément quatre adultes à l’arrière. Ensuite par sa finition. Celle de notre version d’essai à savoir, «LT Premium», reçoit un cuir souple, dont les senteurs agréables se mélangent à une certaine odeur «du neuf». Le Tahoe verse immanquablement dans le luxe. C’est surtout le cas pour les occupants installés à l’avant, qui profitent d’un confort non pas princier mais royal. Jugez-en : les sièges avant sont chauffants, à ajustement électrique (à mémoire côté conducteur) et à réglage lombaire. De vrais fauteuils orthopédiques, qui gomment toutes les secousses ressenties par les passagers.
Côté équipement, on y trouve tous les gadgets de confort et de sécurité actuels : climatisation à régulation automatique multi-zones, panoplie d’airbags, système audio à 9 haut-parleurs (Bose), toit ouvrant… même la position des pédaliers s’ajuste électriquement. Sauf que tout cela est disposé à l’américaine : planche de bord «mastoc», frein de parking à pédalier et levier de vitesse derrière le volant.
Au volant, le conducteur domine la route. Il devient le maître du “vaisseau” et le commandant du “paquebot”. Sous le capot du Tahoe, sommeillent les 299 chevaux du V8 Vortec de 5,3 litres de cylindrée. Un gros bloc essence, associé à une boîte automatique et avec lequel ont peut violemment monter en régime au-delà des 5.000 tours/min On faisant un kick-down. Et pour être à 120 km/h, 2.000 tr/min suffisent amplement. Mais il n’en demeure pas moins que ce V8 s’avère tout juste suffisant pour bouger ce «mammouth roulant». C’est un moteur volontaire et puissant mais dont les accélérations restent laborieuses du fait des 2,4 tonnes de la bête.
En revanche, pour ce qui est du confort des suspensions, le Tahoe brille. Avec lui, on se joue de tous les défauts de la chaussée. C’est presque un plaisir que d’accélérer sur des dos d’ânes ou de traverser un nid de poule. Sur autoroute, le 4×4 «Chevy» sait avaler les kilomètres. Il atteint quelque 180 km/h en vitesse de pointe. En revanche, il consomme jusqu’à 20 litres au cent (14,9 l/100 km en cycle mixte). Et il est clair qu’avec un 4×4 aussi gourmand que le Tahoe, son propriétaire devient un VIP pour son pompiste habituel. Pour le reste, on retiendra que conduire ce véhicule est d’une aisance déconcertante.
Tout comme l’utilisation de quelques certaines fonctions électroniques comme le régulateur de vitesse ou l’ordinateur de bord, des commandes simplifiées à l’extrême, au bonheur des allergiques au «tout électronique». Enfin, le prix du véhicule, 950.000 DH, ne fera pas exploser les bons de commandes de l’importateur marocain de Chevrolet, à savoir CFAO Motors Maroc. Mais lorsqu’on voit le nombre de gros 4×4 et grandes berlines de luxe, on se dit qu’au Maroc, il y a bien un marché pour le Chevrolet Tahoe.

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