Avec 6.203 véhicules vendus sur le marché marocain durant l’année 2005, Citroën Maroc dresse un bilan commercial largement positif. En effet, Citroën Maroc, qui est l’une des deux divisions de Sopriam (l’autre étant Peugeot), a non seulement dépassé ses prévisions initiales avec une croissance de 10,6%, mais elle a surtout battu son précédent record réalisé en 2002 et établi à 6.134 unités vendues.
Des chiffres présentés lors d’une conférence de presse, organisée vendredi dernier à Casablanca, à l’occasion du lancement au Maroc des nouvelles gammes des C2 et C3. Une rencontre tenue en présence du P-dg de Sopriam, Abderrahim Benkirane, qui était le premier à prendre la parole, avant de la céder à Philippe Delunsh, le délégué général de Citroën au Maroc, pour présenter les deux citadines en question.
Entre-temps, Morad El Hajji (directeur de la marque Citroën chez Sopriam) a amplement commenté les bons résultats commerciaux de la marque dont il est chargé chez Sopriam. Dans la foulée des explications, on retiendra surtout que la C4 a non seulement retravaillé l’image de Citroën dans la catégorie des berlines compactes auprès de la clientèle marocaine, mais aussi qu’elle s’est vendue à 1.114 exemplaires depuis son lancement au début 2005. Mais surtout, les ventes de la C3 ont enregistré un bond de 67% par rapport à l’année 2004. Derrière ces performances commerciales, c’est toute la stratégie marketing et communication qui a porté ses fruits. Pour poursuivre cette lancée dynamique, le lancement (dans quelques semaines) de la C6, vaisseau amiral de Citroën, apportera beaucoup en terme d’image à la marque. Mais pour ce qui est des gros volumes de ventes, Citroën Maroc mise surtout sur le duo C2-C3. Deux citadines qui repartent ce mois-ci à la conquête du marché marocain dans leurs nouvelles configurations.
Ainsi, la C3 restylée profite d’une ligne subtilement retouchée. Un œil assez averti parviendra à relever les quelques changements opérés sur la carrosserie et concentrés notamment au niveau de la face avant. On y découvre un bouclier redessiné et une calandre remodelée, intégrant un logo plus proéminent. La C3 est fière d’être une Citroën… La partie arrière évolue tout en discrétion avec des blocs de feux intégrant désormais une zone centrale, dite en «cristal». En fait les designers de la marque ont tenté de redonner un léger coup de fard à cette petite histoire de ne pas dénaturer son style original. En revanche, l’habitacle de la C3 a, lui, subi une totale refonte. Exit les plastiques chiches et les assemblages approximatifs de la planche de bord.
La nouvelle a droit à des matériaux bien plus valorisants, un niveau d’assemblage sérieux et un dessin plus attrayant. En fait, tout change à l’intérieur de la C3 : les garnissages des panneaux de portes sont inédits, le combiné d’instrumentation reçoit un nouveau compteur digital, tandis que la console centrale s’agrémente d’inserts façon aluminium brossé et intègre désormais un lecteur CD frontal (avec commandes au volant) sur toutes les versions. Autres équipements qui deviennent de série, les trois appuis-tête arrière, ainsi que le dispositif ABS couplé à l’assistance au freinage d’urgence (AFU). Cela en plus de la dotation initiale qui compte toujours sur la finition de base deux airbags frontaux (et deux autres latéraux en finition SX), un ordinateur de bord, un limiteur sonore de survitesse, un volant réglable (en hauteur et en profondeur), des lève-vitres avant électriques à impulsion, ainsi qu’une commande à distance pour le verrouillage centralisé.
La gamme moteur a été reconduite, comprenant toujours deux blocs essence (le 1.1 litre de 61 ch et le 1.4 l litre de 75 ch) et le Diesel 1.4 HDi de 70 ch. Les tarifs, eux, n’ont été augmentés que légèrement et s’échelonnent de 135.000 DH pour l’entrée de gamme 1.1 litre «X» à 167.500 DH pour la version climatisée de la C3 1.4 HDi «SX». A côté de la C3, la C2 a également été reconfigurée pour le marché marocain. Mais son positionnement est plutôt «spécial». Selon, les termes employés par les responsables marocains de la marque, la C2 se veut une citadine «urbaine, sportive et chic».
En fait, cette citadine trois-portes, qui a également eu droit à un restylage tout aussi discret, joue désormais la carte de l’équipement ultra-complet, voire high-tech sur le deuxième niveau de finition, «VTR». Ainsi, l’équipement de base (version «SX») compte, entre autres, des jantes en aluminium, la climatisation à régulation électronique, une boîte à gant réfrigérée, un régulateur de vitesse, un radar de recul, l’allumage automatique des phares, le capteur de pluie, un kit mains libres bluetooth pour le téléphone. Quant à la version 1.6 litre VTR, elle met surtout l’accent sur son étiquette sportive en ajoutant des jantes alu de 16 pouces, des sièges sports, quelques artifices de carrosserie (becquet de toit, spolier, placages de chrome…), ainsi que la boîte séquentielle Sensodrive. Cette boîte, qui compte deux modes manuel ou automatique, a été revue par le constructeur afin de permettre un fonctionnement plus intuitif au conducteur. Tout cela est bien, mais la C2 fait plutôt cher payer ses qualités. Jugez-en : 161.000 DH pour la version 1.4 litre SX, 175.000 DH pour le Diesel 1.4 HDi de 75 ch et 186.000 DH pour profiter des 110 chevaux de la C2 1.6 litre VTR. Qu’à cela ne tienne, la C2 a sa clientèle au Maroc. La gent féminine dite BCBG et les jeunes célibataires sont de plus en plus friands de mini-citadines, aux prestations élevées… au même titre que les prix.