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Classe A : la “baby-Benz” ne marche toujours pas

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Malgré un look sympathique et quelques qualités qui faisaient défaut à la précédente génération, l’actuelle Mercedes Classe A est encore loin d’atteindre ses objectifs commerciaux. Et dire que la marque à l’étoile l’a souvent présentée et considérée comme une concurrente de taille pour le Scénic. Un leurre… Car au moment où le monospace compact du losange continue à faire un tabac au Maroc, la «baby-Benz», elle, végète !
Nous ne sommes pas là pour, arbitrairement, dresser un tableau noir de la Classe A, mais juste pour interpréter ses chiffres de vente. Cela, bien que ces derniers parlent d’eux-mêmes. Ainsi, selon les statistiques répertoriées au sein de l’Association des importateurs de véhicules automobiles montés (AIVAM), il ne s’est vendu moins d’une quinzaine d’unités de la nouvelle Classe A en 2004 (lancée en octobre) et environ une cinquantaine depuis le début de cette année. C’est plutôt maigre, voire médiocre et en tout cas insuffisant par rapport aux ambitions initiales du constructeur de Stuttgart.
On est bien loin des volumes réalisés par le Renault Scénic, tandis qu’un monospace comme l’Opel Meriva, soit un modèle nouveau dans la mentalité de la clientèle marocaine, arrive à se vendre presque aussi bien que la Classe A.
En fait si la petite «Merco» est encore boudée par ces mêmes mentalités locales, c’est parce qu’elle souffre toujours des méfaits commerciaux de son passé très controversé. Souvenirs, souvenirs… L’année 1997 marque un tournant pour Mercedes. Car, jusque-là réputé pour ses berlines luxueuses, mais traditionnelles, le constructeur va explorer de nouvelles voies. Celle de la Classe A devait se traduire par une descente en gamme profitable, puisque source de plus gros volumes. Il n’en a rien été. Ou plutôt, ce fut une descente aux enfers. Et avec les déboires de la première Classe A durant les tests de l’élan, l’accouchement du premier monospace pour Mercedes ne s’est pas fait sans douleurs et complications.Et cette inoubliable vision de la Classe A, retournée sur le toit, ira jusqu’à égratigner la réputation de la marque à l’étoile.
Mais ce n’est pas tout. La «A» semble aussi pâtir d’un flou identitaire, puisqu’elle ne se positionne pas dans un segment déterminé, mais navigue plutôt entre trois types de véhicules. En effet, elle offre une habitabilité comparable à celle d’une berline compacte (comme la Mégane), mais nettement inférieure à celle d’un bon monospace compact… le tout, pour le prix d’une bonne familiale française.
Autrement dit, elle est plus chère que les vraies petites (citadines) et plus petite que les voitures qui sont au même prix. Explication : avec le concept ambigu de la Classe A, Mercedes a voulu ratisser large dans la clientèle. Résultat : il a subi (et continue d’ailleurs) une concurrence très large.
Enfin, si la Classe A écope de la piètre carrière commerciale qu’on lui connaît aujourd’hui au Maroc, c’est aussi et surtout parce que l’importateur de la marque, Auto Nejma, n’en a pas fait l’un de ses principaux chevaux de bataille. Pourtant, avec un peu plus de communication autour d’elle et quelques opération médiatiques dans le genre «journées portes-ouvertes», la Classe A aurait assurément plus de popularité et en tout cas le succès qu’on lui veut.

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