Ramadan est aussi le mois des sports mécaniques! En témoigne le fort engouement qu’a connu la première édition de la course automobile désormais connue sous le nom du Slalom d’El Jadida, et qui s’est déroulée le 19 juillet.
En effet, ni les chaleurs ramadanesques, ni les contraintes liées au jeûne n’ont pu dissuader le public, venu nombreux dans les contrées doukkalies pour assister à la course et admirer les rugissantes machines qui se disputaient une première place sur le podium. Les organisateurs parlent de 200.000 personnes qui se sont déplacées pour assister à l’événement. Ce dernier a été organisé par l’Association Mazagan de courses automobiles d’El Jadida (AMCAJ), en partenariat avec l’Association El Jadida Motorsports et sous l’égide de la Fédération marocaine des sports Automobiles (FRMSA).
La course, orchestrée en commémoration de la Fête du Trône, a mis en lice plusieurs clubs régionaux et nationaux, avec des coureurs automobiles de la trempe de Mustapha Lebbat, Hakim Maaz, Hatem Achour, Mounia Loulidi, Fouad Benameur, Tarik Haraki et beaucoup d’autres.
Organisation de pro ! Entretien avec Hatem Achour Pilote automobile professionnel tunisien qui, en marge du Slalom d’El Jadida, nous confie ses impressions sur la course à laquelle il a participé et à l’issue de laquelle il a terminé à la seconde place du podium. ALM: Parlez-nous de cette journée au Slalom d’El Jadida… Comment s’organisait le tracé de la course ? Le tracé était composé de 5 difficultés à négocier dans les deux sens, puisqu’au bout et des deux côtés il y avait une boucle à reprendre pour suivre le tracé en inverse. Comment s’est comporté votre Citroën Saxo durant les épreuves? La Saxo VTS préparée par Citroën Racing est un vrai régal pour les puristes ! Sa fiabilité est remarquable. Ma petite Saxo VTS était certes la voiture la moins puissante du plateau (c’était quasiment une auto de série développée pour la «CUP» en Espagne), néanmoins elle a tenu bigrement bien la route et les virages serrés étaient presque un jeu d’enfant, grâce à son pont autobloquant AV, qui permettait de bien ressortir du Pif Paf. Les 140 chevaux que développe son moteur 16 soupapes de 1600cm3 sont pénalisés uniquement face à la concurrence. Sinon, l’auto est très saine, relativement nerveuse. En revanche, il fallait chercher le couple très haut dans les tours. Sébastien Loeb avait commencé sa carrière avec une Saxo. Ogier, dernier français champion du monde WRC, avait aussi entamé sa carrière avec une Saxo. Le premier tour chronométré était une vraie cata ! 200 mètres après le départ, le moteur a été victime d’une surchauffe. Je rentrais alors directement aux stands et mon équipe de mécanos avait diagnostiqué le bon fonctionnement du ventilateur. Grâce à la nouvelle politique de la FRMSA, l’entraide entre les pilotes est de mise. C’est ironiquement mon principal adversaire donc, Mustapha Lebbat, le régional de l’étape et futur vainqueur du Slalom qui a réussi à trouver d’où venait le problème ! Le fusible du circuit de refroidissement était incompatible. Il fallait lui en installer un autre de 40 ampères et non de 15 comme celui qui était monté. |















