Les émissions d’oxyde d’azote des nouvelles voitures devront être testées en conditions de conduite réelles à partir de 2022, et non plus seulement en laboratoire, a réclamé le Parlement européen dans un vote rendu public jeudi qui entend tirer les leçons du «dieselgate».
Les eurodéputés ont adopté en séance plénière, à une forte majorité, un texte visant à «mettre fin d’ici au 30 septembre 2022 aux écarts entre les tests en laboratoire et en conditions de conduite réelles» sur les émissions des nouveaux véhicules. Sa position fera l’objet de négociations avec les Etats membres. Les données des émissions automobiles, telles que le NOx, dont le niveau maximal est encadré par la législation, sont généralement obtenues par les constructeurs lors de tests en laboratoire, alors que «les émissions des véhicules testés en conditions de conduite réelles ont tendance à être nettement plus élevées», souligne un communiqué du Parlement.
Les eurodéputés entendent donc rendre obligatoires ces tests en conditions «réelles», tout en abaissant le facteur de correction établi par la Commission européenne pour réduire les «incertitudes techniques» associées aux mesures brutes obtenues via des systèmes portables de mesure des émissions de moteurs en cours d’utilisation.