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Ecosystème Renault: Pourquoi un constructeur investit massivement dans les équipementiers

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Un investissement de 10 milliards DH, la création de 50.000 emplois, 20 milliards DH de nouveaux achats en pièces au Maroc…

Les chiffres dévoilés à l’occasion du lancement du nouveau projet de Renault au Maroc indiquent tous qu’il s’agit là d’un engagement massif du constructeur de la marque au losange dans le développement de sa plate-forme industrielle de Tanger.

Pour autant, l’on pourrait se poser la question de savoir pourquoi un constructeur engagerait des investissements aussi lourds non pas dans son métier de base, le montage et la fabrication de voitures, mais dans des métiers en amont.
Pour avoir une explication à cette démarche, il faut jeter un coup de d’œil sur l’évolution qu’a connue ces dernières années la cartographie mondiale de l’industrie automobile.

Les analyses démontrent, en effet, que la demande automobile s’est déplacée vers les pays émergents et que les pays développés ne représentent aujourd’hui que la moitié de cette demande. Parallèlement, la compétition entre constructeurs se fait de plus en plus sur des critères comme les gains de coûts et la productivité, réalisés à travers des sites de production à tailles critiques proches des marchés cibles mais aussi sur la capacité à innover et intégrer les évolutions technologiques.

C’est que le produit final, la voiture, est devenu depuis quelques années à forte teneur technologique, obligeant les constructeurs à investir massivement dans la R&D, à incorporer dans les modèles les dernières innovations et donc, nécessairement, à s’assurer qu’en amont les fournisseurs des composants soient en mesure d’accompagner le mouvement.

En fait, c’est toute la chaîne de création de valeur du secteur automobile qui s’en est trouvée reconfigurée : la réussite des constructeurs est devenue tributaire en grande partie de la qualité de leurs équipementiers au point où ces derniers ne sont plus, comme dans le passé, de simples fournisseurs de composants, mais véritablement des partenaires à part entière dans la réussite.

Renault, comme d’autres constructeurs à travers le monde, a très tôt anticipé cette refonte du marché mondial en intégrant les équipementiers dans ses stratégies. Le cas de Tanger est d’ailleurs là pour le prouver : depuis son installation à Melloussa, l’une des priorités majeures du constructeur a été de développer rapidement un réseau d’équipementiers locaux performants, capables de l’accompagner en termes de qualité, de fiabilité, de coût mais aussi en termes d’innovations technologiques, désormais une des clés du marché mondial automobile… Ce n’est donc pas pour rien que Renault a décidé de miser 10 milliards DH dans son écosystème de Tanger…

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