Embrayage : Gasoil 50 ppm, le carburant qui n’a jamais été présenté

La récente disponibilité du gasoil 50 ppm au Maroc. Voilà une information qui a créé un effet d’annonce et suscité autant d’interrogations que de confusions auprès du grand public. Parfois même les propos ont de quoi faire sourire les moins néophytes –pour utiliser un euphémisme– à l’automobile, dont nous faisons partie. Jugez-en ! Un auditeur radio qui appelle pour savoir si ce nouveau carburant aura-t-il ou non une incidence négative sur le moteur diesel de sa voiture. Une speakerine qui annonce textuellement que le «gazole à 50 ppm de plomb» sera bientôt disponible dans les stations-service. Et qui sait (?) peut-être qu’un jour, on entendra dire –toujours à la radio ou à la télé– que les voitures hybrides fonctionnent à l’azote ou même à l’énergie nucléaire !
Le constat est là, triste et bien clair : les Marocains souffrent du syndrome de l’«acculture automobile». Une carence exacerbée chez certains plus que d’autres. La faute à qui ? D’abord à eux. Mais aussi aux autres. «Mais les autres c’est qui ?» vous vous intriguez probablement. Les autres, c’est eux. Non pas les gens, mais ceux qui vous vendent ce fameux gasoil 50 ppm. Un carburant, dont on rappellera au passage qu’il a une très faible teneur en soufre et plus précisément 50 particules par million (d’où son nom), contre 350 ppm jusqu’ici. Un carburant de qualité, puisque plus approprié aux dernières technologies Diesel (systèmes d’injection par rampe commune, TDI à injecteurs-pompes…) et plus propre, car compatible avec la présence d’un filtre à particule (FAP). Tout cela est bien. Mais quel rapport avec les pétroliers ? Leur corporation, à savoir le Groupement des pétroliers du Maroc (GPM), aurait, tout simplement, dû l’expliquer à Monsieur Tout-le-monde. Comment ? Une simple conférence de presse où toutes les explications sur ce gazole auraient été apportées. Une sortie médiatique qu’aurait également pu –pour ne pas dire dû– assurer la Samir, le raffineur du Royaume. Au demeurant et pour revenir aux acculturés automobiles que sont les Marocains, il n’existe qu’un seul et bon remède : lire la presse spécialisée, se documenter sur le Web et regarder les émissions TV dédiées à celle qui vous emmène tous les jours au boulot.