Automobile

Embrayage : Quand des allemands veulent toucher au butin américain

De désarrois et d’inquiétudes, la crise financière n’en finit pas, mettant dans l’expectative toutes les grandes industries de la planète. Le secteur automobile est bien évidemment touché et durement même, en particulier au Pays de l’Oncle Sam. Et comme on le sait –malheureusement– depuis quelques jours, les Big Three (Ford, General Motors et Chrysler) se sont finalement vus refuser, par le Sénat, les 15 milliards de dollars de bouée de sauvetage. Une aide qui se devait immédiate, sous forme de prêts à GM et Chrysler, tous deux menacés de cessation de paiement. On rappellera aussi que ces fonds seraient puisés sur l’enveloppe de 25 milliards de dollars votée en septembre par la Chambre des représentants, pourvu que les constructeurs américains fabriquent à l’avenir des automobiles plus sobres. En Europe, les constructeurs ne sont pas non plus épargnés par la crise, y compris de grands noms de l’automobile allemande comme BMW, Mercedes, Opel. Et justement, du côté outre-Rhin, la grogne monte. Mais cette fois, ce ne sont ni des ouvriers ni des syndicats qui protestent, mais bien la fédération allemande des constructeurs automobiles (VDA). Son président, Matthias Wissmann, a en effet appelé à un traitement égal entre «tous ceux qui produisent des véhicules en Amérique» et «les groupes américains» dans le cadre dudit plan de sauvetage. En d’autres termes, M. Wissmann veut faire profiter des constructeurs allemands comme Daimler ou BMW de l’enveloppe financière accordée à travers ce plan. Curieux et presque effronté lorsqu’on sait qu’à l’exception de Ford, les deux autres groupes américains sont à deux pas de la faillite. Curieux aussi, lorsque ce même monsieur estime –dans un entretien accordé au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitungen et publié le 10 décembre 2008– que «l’industrie automobile allemande devrait s’en sortir mieux que les autres». En fait, et c’est ce qu’il faudrait surtout retenir, les plus affectés par la crise financière en Allemagne sont non pas les constructeurs automobiles, mais plutôt leurs équipementiers. Certains d’entre eux, comme le spécialiste des freins TMD Friction, ont même déposé le bilan ! En revanche, pour une marque comme Audi, «tout baigne» ! Les ventes des quatre anneaux sont restées «stables» en novembre (+0.4%) et ses exportations ont progressé de 10% en 2008. Alors, un peu de décence M. Wissmann.

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