Ici comme ailleurs, Toyota a le vent en poupe ! En effet, au Maroc, Toyota a triplé ses ventes en 2004 par rapport à il y a quatre ans. Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Moins de 1200 véhicules vendus en 2000 et près de 3500 (3470 exactement) déjà écoulés à trois mois du 31 décembre prochain. Spectaculaire, cette montée en puissance l’est également au niveau du classement général du marché des véhicules de tourisme importés (VP-CBU).
Après avoir navigué entre la cinquième et la sixième places entre 2000 et 2003, Toyota du Maroc occupe actuellement la troisième marche du podium et pourrait peut-être même passer à la seconde d’ici la fin de l’année. Ceux qui ne l’avaient pas vu venir le payent cher. Citroën et Volkswagen ont en effet fait les frais de cette revanche nippone. Passe encore pour la marque allemande qui a trouvé dans son modèle fabriqué au Brésil, la Gol, une affaire de volume à même de lui permettre de ne pas dégringoler dans les ventes. Mais pas pour Citroën. En fait, Toyota est le pire cauchemar qui puisse hanter les trois marques françaises. Car, si Renault conserve sa domination en restant le premier du marché des voitures particulières, Toyota peut d’ores et déjà s’estimer heureux d’avoir la même position dans le même classement, mais y incluant les véhicules utilitaires légers.
Au demeurant, un marché où il est leader depuis quelques années déjà. Ceci étant, s’il reste incontestable que la locomotive de ces performances commerciales s’appelle Corolla, d’autres raisons sont également à prendre en compte. On peut ainsi citer: une gamme de produits sans cesse (et à temps) renouvelée, des modèles esthétiquement plus attractifs, des configurations d’équipement adaptées à chaque segment et chaque client, une réputation de plus en plus solide en matière de sécurité et de fiabilité, mais surtout la disponibilité du Diesel, qu’il s’agisse de moteur atmosphérique ou à rampe commune de dernière génération (D4-D). A cela, s’ajoute un déploiement et des moyens logistiques assez importants (sièges gigantesques à Casablanca, succursale valorisante à Rabat…), une stratégie marketing qui ne laisse rien au hasard et surtout une politique commerciale assez agressive, du moins en terme de communication.
Victime de son succès, Toyota du Maroc a presque du mal à suivre la demande. Il faut savoir que pour certains modèles, les acheteurs (qui ne se découragent pas d’ailleurs) passent commande, maintenant, pour être livrée en février prochain ! Il y a aussi la loi du «premier venu, premier servi». C’est le cas de la Corolla Verso qui enregistre environ 70 commandes chaque mois depuis son lancement, alors que le stock livré mensuellement n’est que d’environ 40 unités.
Bref, l’importateur marocain du premier constructeur japonais (qui est aussi le deuxième mondial derrière Ford), semble bien récolter le fruit de son travail. Un travail de longue haleine, consistant entre autres à hisser au plus l’image de Toyota. Une mission quasi accomplie.