Golf. A lui seul, ce nom est synonyme d’une automobile de référence, en tout cas «LA» référence dans la catégorie des voitures compactes. Un segment où la concurrence est à la fois dense et affûtée et où Volkswagen, est plutôt bien installée avec la Golf qui en est à sa cinquième génération. Celle-ci, âgée de moins d’un an est en train de reconquérir son public petit à petit. Car il faut le reconnaître, cette VW n’a pas eu la tâche aisée lors de son lancement, lésée par des prix plutôt élevés et marquée par une évolution sans révolution de son style, par rapport à sa devancière.
Aujourd’hui, changement de donne ! Forte d’une tarification revue à la baisse aussi bien à l’international, que chez l’importateur marocain, la Golf peut reprendre du poil de la bête. Quant esthétique, elle incarne dans la continuité l’esprit originel de cette compacte, à savoir un design plaisant, mais assez sobre. En clair, cette Allemande ne mise pas sur son physique pour plaire coûte que coûte. Son charisme, elle le puise avant tout dans la robustesse que dégage sa ligne, à travers une ceinture de caisse haute et inclinée, des passages de roues bien marqués et des montants arrière assez épais. C’est cela la Golf, une voiture qui inspire assurément de la solidité (germanique) à son propriétaire.
Au demeurant, les fans de la précédente génération (la Golf IV) s’accommodent rapidement du regard de l’actuelle Golf, dont la nouveauté (à ce niveau) se limite, outre les rappels de clignotants dans les rétros, à un capot plus plongeant et une calandre à deux lamelles frappée du logo de la marque et séparant des blocs de phares grossis et profilés. Ces derniers laissent cependant assez perplexe le commun des mortels, donnant au véhicule un regard navigant entre douceur et agressivité. La teinte participera beaucoup quant à ce jugement… Massive et rebondie, la poupe conjugue un soupçon de Polo (hayon similaire) à une petite dose de Touareg (dessin des feux arrière). Le logo central, lui, est toujours aussi proéminent, camouflant l’ouverture (électrique) du coffre. Ce dernier affiche un volume honorable (350 litres) et des compartiments sous son plancher, entourant la (vraie) roue de secours. La description faite, il est temps de prendre le volant, mais là encore petit tour du propriétaire… à l’intérieur.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’univers de la Golf séduit d’emblée ses occupants : planche de bord moderne, instrumentation lisible, habitabilité suffisante et matériaux cossus. Une seule réserve va pour la qualité de finition, à notre humble avis perfectible et qui n’égale pas encore celle des cousines : Audi. Sous la casquette rebondie, prend place une instrumentation lisible, qui, la nuit tombée, s’illumine en bleu tout comme l’afficheur de l’autoradio à lecteur CD frontal. Un équipement qui fait partie de la dotation standard (la Trendline), qui inclut entre autres 6 airbags, la climatisation manuelle et la commande à distance des ouvrants. Les miroirs de courtoisie éclairés, la boîte à gants réfrigérée, l’ouverture intérieure de la trappe à carburant, le range lunettes au plafond, ou encore le siège à réglage lombaire, sont autant d’attentions plaisantes au conducteur… en attendant de voir son ego flatté, une fois la clé de contact tournée. Dès lors, on entend le feulement discret du 1.9 TDi. Un bloc que l’on ne présente presque plus, ayant fait autant la réputation de l’ancienne Golf, que celle de la marque elle-même.
Ceci étant, il faut rappeler que la culasse de ce quatre cylindres est coiffée d’injecteurs-pompes. Une technique aussi moderne que la rampe commune, puisque permettant tout autant d’obtenir des valeurs de puissance et de couple élevées. Avec 105 chevaux dans le ventre et 240 Nm disponibles dès les 1800 tours/min, notre Golf est tout sauf pataude. Souple et onctueuse, sa mécanique monte rapidement dans les régimes, quitte à se faire moins discrète, même s’il s’agit là d’un bruit plutôt agréable. Assise sur des voies larges et des pneus de 15 pouces, la Golf fait montre d’un «touché» de route des plus agréables, parfait par un amortissement bien dosé et une tenue de cap des plus précises.
Enfin, le freinage est assurée par un ABS avec répartiteur électronique, tandis qu’un anti-patinage (ASR) veille à toute perte de motricité. Que de systèmes d’aide à la conduite, qui ont leur pesant dans les conditions de roulage difficiles, comme la conduite hivernale.
Le verdict : 677-700
Non pas que la Golf, soit par sa simple appellation, une auto qui n’a plus rien à prouver, mais elle réunit tout simplement les ingrédients d’une bonne voiture, une très bonne même. Agréablement habitable à son bord, elle est aussi plaisante à conduire, servie dans cette version, par une mécanique qui ne manque pas de vivacité. Et pas uniquement pour la cité, la Golf TDi est réputée pour être polyvalente de par ses performances, y compris une sobriété intéressante pour s’encourager aux longs parcours. Reste son prix, 259.500 DH, qui la situe dans la moyenne supérieure du segment, c’est-à-dire entre la bourgeoise Audi A3 et le gros de la concurrence française et nippone. Un positionnement qui sort la Golf du lot, ce qui pourrait sembler légitime en soi.
La technique :
4 cylindres en lignes. 1896 cm3. Turbodiesel à injecteurs-pompes. 105 ch/240 Nm. Boîte mécanique à 5 rapports. Environ 5 l/100 km en consommation moyenne. 185 km/h vitesse de pointe. ABS+EBV. ASR (antipatinage). Jantes de 15 ».