Disponible au Maroc depuis quelques mois, le nouveau Pajero s’avère être un succès pour l’importateur de Mitsubishi, Diamond Motors (groupe Auto-Hall). Depuis juin 2007, il s’en est ainsi vendu plus 320 unités, preuve de son bel accueil auprès de la clientèle. Et sur l’ensemble de la gamme, c’est curieusement la version la 3.2 DI-D GLS à boîte automatique, soit la plus chic (et la plus chère) qui est très demandée et qui nous a été proposée pour l’essai.
Devant le véhicule, impossible de ne pas s’émerveiller de son physique imposant. Le Pajero est massif, mais sans pour autant faire dans le gigantisme ou la démesure que l’on connaît aux gros 4×4 américains. D’ailleurs, il n’atteint pas les 5 mètres en longueur (4,90 m), tandis qu’il culmine à 1,87 m en hauteur. En revanche, ce 4×4 est amplement volumineux pour pouvoir transporter sept personnes et ce, grâce à une banquette supplémentaire, située en troisième rangée et pouvant s’escamoter dans le plancher du coffre.
Ceci étant, difficile d’appréhender ce véhicule sans avoir une pensée – ne serait-ce que succincte – pour le Dakar. Un rallye d’endurance, le plus célèbre d’ailleurs, dans lequel le Pajero est devenu le maître incontestable et même la carte à abattre pour ses concurrents. Franchisseur hors-pair, le fleuron de la marque aux trois diamants, profite à chaque renouvellement pour améliorer ses aptitudes à rouler sur tous les terrains. Mais parce que la grande majorité des propriétaires de tout-terrain ne franchissent souvent que les trottoirs de la ville, c’est en milieu urbain (et inter-urbain) que nous nous sommes contentés d’évoluer en Pajero. Et en milieu urbain, la conduite du Pajero offre inévitablement un sentiment de sécurité. La position de conduite permet de voir tous les autres d’en haut. De plus, la corpulence du véhicule fait qu’il est plus dissuasif lorsqu’il aborde un rond-point. En clair, on a les moyens de s’approprier la priorité lorsqu’on est au volant du Pajero. Mais surtout, le conduire, c’est l’adopter et s’habituer à tous ses gadgets de confort. Car, ce «Mitsu» est comme un «Tonton d’Amérique» et donc généreux par ses gâteries, sauf qu’il vient du Japon. Son plus beau cadeau : un habitacle cosy, nappé de cuir et doté de toutes les sophistications d’une berline haut de gamme. Sellerie en cuir, sièges avant électriques et chauffant, écran et lecteur DVD au plafond, installation audio de grande qualité (système Rockford avec lecteur CD, 12 HP et sub-woofer), phares au xénon, accoudoir central réfrigéré… Tout y est. A cela s’ajoutent 8 airbags et un contrôle actif de traction et de stabilité (ASTC) pour la sécurité, ainsi qu’un ordinateur de bord offrant des fonctions inhabituelles et relatives à la conduite en contrée sauvage (boussole, baromètre, altimètre, ainsi que l’évolution de la température durant les six dernières heures). Bien entendu, le radar de recul n’est pas de trop sur un 4×4 de ce gabarit. Autre aspect pratique, l’éclairage des seuils des portes avant, à partir des rétroviseurs extérieurs. Vous ne marcherez jamais dans une flaque de boue la nuit, en montant à bord du Pajero. On a aussi apprécié l’utilisation intuitive du régulateur de vitesse et ce, lors d’un petit parcours autoroutier. L’occasion pour nous de forcer un peu sur l’accélérateur et extirper tout ce que ce Pajero a dans le ventre, c’est-à-dire libérer les 165 chevaux du 3.2 litres DI-D. Un moteur Diesel à rampe commune de dernière génération, au couple généreux (373 Nm) et donc assez puissant pour tracter les 2,8 tonnes de ce paquebot. Au final, le Pajero a fait preuve d’un bon comportement sur le plan dynamique, monté sur de bonnes suspensions et servi par des trains roulants et un freinage efficients. Le hasard a voulu que le Pajero DI-D (à boîte manuelle) soit en promotion actuellement, affiché à partir de 425.000 DH. Mais dans sa finition GLS BVA, il vous coûtera plutôt 504.000 DH. Un prix assez compétitif, qui peut dès lors justifier le succès du nouveau Pajero au Maroc.