Porsche s’aligne et suit la tendance de la multiplication des gammes. En témoigne le lancement, dans nos contrées, du Porsche Macan. Ce «petit frère» du Cayenne, représente un modèle stratégique pour le motoriste allemand. Objectif annoncé : doper les ventes de la marque teutonne en proposant un modèle plus accessible, plus compact mais qui garde tout le tempérament sportif propre à l’écusson. Et ce petit concentré de technologie et de nervosité est proposé à partir de 750.000 dirhams. Nous avons eu l’occasion de l’essayer pour vous le temps d’une journée. Voici nos impressions :
Petit ? ça c’est vous qui le dites !
Avant de démarrer le moteur, un tour du propriétaire s’impose. Le «petit» SUV de Porsche n’est pas aussi petit que ça. Avec ses 4,68 m de long, le Macan se place presque dans les gabarits d’un Audi Q5. Côté stylistique, la face avant arbore des leds en quatre pièces et rappelle particulièrement le Cayenne. L’arrière fuyant, quant à lui, est orné des feux creusés du 918 Spyder. En option, la décoration des protections latérales, les fameux sideblades, en plastique noir alvéolé ou non.
A l’intérieur, le Macan n’a rien d’une voiture «d’égoïste» ! Le coffre confère un généreux volume de 500 litres avec hayon électrique à bouton directement placé sous l’essuie-glace arrière. Les sièges arrières sont rabattables pour un moteur qui délivre au minimum 258 chevaux en diesel. En essence, c’est 340 ou 400 chevaux. La banquette arrière peut accueillir trois personnes de gabarit moyen sans aucun problème. L’imposant tunnel de transmission trône en position centrale à l’arrière avec des réglages pour la climatisation et les sièges chauffants.
Les fondamentaux sont tous là…
Le contact reste à gauche du combiné d’instrumentation comme sur tous les modèles Porsche, un héritage issu de la compétition. Ça y’est, ça démarre !
Le modèle que nous avons essayé (Turbo 400 chevaux) est silencieux au ralenti. La planche de bord en face de nous conserve tous les fondamentaux de la marque: notamment la place centrale du compte-tours et l’horloge Porsche.
Ça respire le premium à plein nez et les matériaux utilisés le prouvent. La console est jonchée de commandes bien rangées et bien disposées, respectant fidèlement le principe «un bouton pour chaque fonction». Premier rapport enclenché, le bloc V6 essence biturbo se lance dans le calme. Nous y allons mollo sur la pédale au début afin de jauger correctement la puissance de la bête qui semble bien cacher son jeu. Au fur et à mesure que l’on appuie sur le champignon, le moteur, associé à la boîte double embrayage PDK à sept rapports (de série) et à la transmission intégrale, se met à propulser allègrement les 1.800 kilos du SUV.
Volontairement non aseptisé…
Le Macan est un véhicule qui n’est volontairement pas aseptisé et les sensations du bitume nous le rappellent. Avec un centre de gravité plus bas et deux cent kilos moins lourd qu’un Cayenne, le Macan est un véritable poids plume. Le châssis Volkswagen, rigidifié par Porsche, est précis, net et sans bavure. Le 0 à 100 km est abattu en presque 5 secondes. Le système PASM permet de réguler les suspensions et de jouer sur les mouvements de la caisse sur trois niveaux de fermeté du châssis.
Efficace ! Le pack Sport change radicalement la réactivité du moteur et de la boîte, tandis que la commande Sport Plus en fait presque un monstre de puissance. Le diable en nous et sous le capot se réveille ! Dans toutes les situations : autoroutes, ville ou routes de campagne, le Macan fait preuve d’agilité, couplée à un confort insoupçonné.














