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Etudes et prévisions: Les voitures électriques auront peu d’impact sur la demande pétrolière

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BP estime encore peu probable que l’option électrique soit utilisée pour les autres moyens de transport, mais n’écarte pas une augmentation plus importante que prévu des véhicules électriques.

Le recours accru aux voitures électriques, dont le nombre est attendu à la hausse d’ici à 2035, aura peu d’impact sur la demande en pétrole, selon une étude publiée par le groupe pétrolier British Petrolum (BP).

L’étude avance que le nombre des voitures électriques devant passer de 1,2 million à 70 millions à l’horizon 2035 ne va pas se traduire par un recul de la demande pétrolière, qui va au contraire progresser d’ici à cette date.

La demande pétrolière mondiale, actuellement estimée à 95 millions barils/jour, dont 19 millions consommés par le parc mondial automobile, connaîtra une progression de 20 mbj dans les 20 prochaines années, en raison du doublement du parc automobile roulant à l’essence de 900 millions à 1,8 milliard. La demande restera donc soutenue par le nombre des voitures roulant au carburant et la hausse de la consommation des pays asiatiques, conclut l’étude. «En somme, les voitures électriques auront un impact sur la demande pétrolière dans les 20 prochaines années, mais ne vont pas changer les règles du jeu», affirme l’expert de BP, Spencer Dale.

L’étude qui sera publiée dans le rapport BP 2017, précise cependant que la hausse du parc automobile roulant à l’essence ne va pas se traduire par le doublement de la demande pétrolière mondiale en 2035. «La demande pétrolière émanant du secteur automobile estimée actuellement à 19 mbj, va progresser d’environ 5 mbj en 2035, mais la progression sera moins que le double, en dépit du doublement du parc automobile», explique l’étude qui attribue cela aux gains en matière d’efficacité énergétique, permettant des économies de carburant. L’expert explique que «l’efficacité énergétique est un facteur clé qui pourrait éclipser l’impact des voitures électriques», cela va permettre des économies d’énergie de 15 mbj, en 2035 comparé aux 1 à 5 mbj qui pourraient être économisés avec les voitures électriques. «Cela suggère que nous devons peut-être accorder plus d’attention au rythme des gains en matière d’efficacité, qu’à la croissance du nombre des voitures électriques», déduit l’analyse. BP estime encore peu probable que l’option électrique soit utilisée pour les autres moyens de transport, mais n’écarte pas une augmentation plus importante que prévu des véhicules électriques en raison d’une possible progression plus rapide de la technologie offrant encore plus d’avantages. Par ailleurs, Spencer Dale affirme que les voitures électriques ne sont pas moins polluantes et leur impact sur les émissions du dioxyde de carbone dépend des combustibles utilisés pour produire l’électricité nécessaire à la recharge de leurs batteries.

Il pense que dans les parties du monde où le secteur de l’énergie est fortement tributaire du charbon, la réduction des émissions de carbone par ces voitures sera «minime» ou «nulle» car il sera question de passer de l’alimentation d’une voiture par le pétrole à son alimentation par le charbon.

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