Sans longues tractations, la Commission européenne a donné finalement son feu vert sans condition à l’acquisition du constructeur Opel, filiale européenne de l’américain General Motors, par le français PSA pour 1,3 milliard d’euros.
L’exécutif européen, gardien de la concurrence dans l’UE, a conclu que «l’opération ne soulèverait pas de problèmes de concurrence sur les marchés en cause», selon un communiqué.
La Commission européenne a d’ailleurs abouti à cette conclusion relativement rapidement, après un examen de routine, puisque cette acquisition lui avait été soumise pour approbation le 30 mai.
Il arrive en effet que l’examen d’une fusion ou acquisition par Bruxelles prenne nettement plus de temps et soit soumis à certaines conditions, par exemple à des cessions d’activité.
Les interdictions sont toutefois relativement rares, une ou deux par an en moyenne, la dernière en date étant celle du rapprochement raté de deux Bourses européennes, l’allemande Deutsche Börse et la britannique LSE.
PSA et General Motors avaient officialisé début mars l’acquisition de la filiale européenne du géant américain par le constructeur français, donnant naissance au deuxième groupe automobile du Vieux Continent.
Dans son communiqué, la Commission européenne a notamment indiqué avoir établi après enquête que dans la fabrication et la vente de véhicules automobiles, «les parts de marché combinées des deux sociétés sont relativement faibles sur tous les marchés concernés».
«Les sociétés n’atteignent une part de marché combinée supérieure à 40% que sur deux marchés nationaux (Estonie et Portugal) pour les petits véhicules utilitaires», précise-t-elle.
En ce qui concerne les marchés de la distribution en gros et au détail, la Commission a dit avoir «écarté la possibilité que l’opération puisse avoir un effet préjudiciable en raison des différents canaux de distribution utilisés par PSA et Opel et de la présence de distributeurs, importateurs et détaillants indépendants».