Au dernier Salon de Genève, qui a refermé ses portes le week-end dernier, Fiat n’avait pas que la 500C (cabriolet) comme grande nouveauté. Le constructeur turinois a même frappé fort en matière de motorisation, essence de surcroît. Sa filiale en la matière, à savoir Fiat Power Train, a en effet présenté sa dernière invention : le moteur MultiAir. Comme le laisse deviner son nom, l’innovation de cette mécanique se situe au niveau de l’optimisation de la combustion de l’air. Plus précisément, il s’agit d’un bloc doté d’un nouveau système de commande électro-hydraulique des soupapes d’admission. Relié à un boîtier électronique qui fait office de calculateur, ce mécanisme gère la course des soupapes en fonction des sollicitations du conducteur. Le remplissage en air est alors optimisé cylindre par cylindre et temps par temps. Objectif : améliorer l’arrivée et la combustion de l’air, afin de gagner en efficacité laquelle se traduit par plus de puissance et de couple à bas régime et une réduction des besoins dans les hauts régimes.
Selon un communiqué de Fiat, les avantages de la technologie MultiAir se traduisent par une augmentation de 10% de la puissance et de 15% de couple, alors que la consommation peut être réduite de 10%. Logique, puisque le conducteur profite d’un certain agrément de conduite (accélérations, reprises…), sans nécessairement forcer sur l’accélérateur. Idem pour ce qui est des émissions de CO2 (-10%). Par sa diminution en rejets polluants, ce moteur répond aux normes Euro V et même aux normes Euro VI ! Et si le moteur est suralimenté (turbo), le rendement est encore meilleur. D’ailleurs, Fiat a annoncé la prochaine application de cette innovation à l’un des moteurs de la gamme Alfa Romeo. Il s’agit d’un nouveau bloc 1.4 litre qui équipera la MiTo dans les mois qui viennent. Fiat n’en a pas encore dévoilé la puissance et les performances, mais annonce qu’il pourrait bien généraliser cette technologie à ses moteurs essence dès 2010. Bref, après le VTEC de Honda au cours des années 80, suivi par le VVTi de Toyota durant la décennie suivante, puis perfectionné depuis le début de ce siècle par BMW avec les systèmes Double Vanos et Valvetronic… le moteur essence poursuit sa modernisation à coups d’électronique.