Sergio Marchionne, l’administrateur délégué de Fiat, tout juste auréolé de son succès dans l’alliance avec l’américain Chrysler, a indiqué, vendredi dernier, qu’il allait maintenant se concentrer sur le dossier Opel dans une interview au quotidien turinois La Stampa.
À son retour des Etats-Unis, le patron du groupe automobile italien a simplement déclaré au journal : «Maintenant nous devons nous concentrer sur Opel : c’est notre partenaire idéal». Le 24 avril dernier, Fiat avait démenti avoir fait une offre de reprise de la marque allemande plombée par les difficultés de sa maison-mère, l’américaine General Motors. «En relation avec les commentaires (parus) dans la presse et à la demande de la Consob (l’autorité boursière italienne), Fiat souhaite clarifier, qu’à l’exception de ce qui a déjà été annoncé en relation avec l’alliance stratégique avec Chrysler, aucune offre n’a été faite pour acquérir un intérêt dans Opel», avait alors indiqué le groupe dans un communiqué. Fiat précisait cependant que «dans le contexte actuel», il «examine fréquemment, comme le font d’autres groupes dans le secteur, des opportunités d’accords de types variés qui pourraient offrir des synergies opérationnelles et l’accès à de nouveaux marchés». Plusieurs responsables politiques et des syndicalistes avaient déclaré en Allemagne que des discussions avaient lieu avec Fiat pour une reprise d’Opel. M. Marchionne n’avait cependant pas exclu de regarder le dossier «si l’opportunité apparaissait, nous regarderons de près, mais je ne pense pas que nous en soyons là aujourd’hui», avait-il affirmé le 23 avril.