Arval Maroc a réuni, jeudi dernier à Casablanca, la presse, ses clients et ses partenaires pour leur présenter les résultats de l’édition 2025 du Baromètre des flottes et de la mobilité, réalisé dans le cadre de l’Arval Mobility Observatory, en partenariat avec Ipsos.
Cette grande enquête internationale a été menée dans 28 pays auprès de 8.061 décideurs de flottes d’entreprise, dont 256 au Maroc. Elle offre un éclairage précis sur les grandes tendances qui structurent l’avenir de la mobilité en entreprise : électrification, usages alternatifs, financement des flottes, connectivité et stratégie RSE. Plusieurs tendances en ressortent. A commencer par la confiance remarquée que placent les gestionnaires marocains dans leurs flottes. En dépit d’un contexte international incertain, les entreprises marocaines se montrent particulièrement optimistes quant à l’évolution de leur parc automobile : 91% anticipent une stabilité ou une croissance de leur flotte dans les 3 années à venir, dont 53% prévoient son augmentation.
Cette croissance est d’abord corrélée à la dynamique de développement de l’activité des entreprises, comme les années précédentes.
Parmi les leviers étudiés, l’usage de véhicules d’occasion reste une spécificité marocaine affirmée : 67% des entreprises intègrent déjà des véhicules d’occasion dans leur flotte, notamment pour des usages de service ou de pool. La location longue durée (LLD) est également passée au peigne fin. Si la LLD ne constitue pas encore le mode de financement majoritaire au Maroc, elle affiche une dynamique positive comme en témoignent les chiffres. L’enquête révèle que 16% des entreprises la placent aujourd’hui comme méthode principale et 44% déclarent vouloir adopter ou développer ce mode de financement dans les trois prochaines années. L’enquête ne peut faire l’impasse sur les voitures électriques. L’électrification progresse, mais à un rythme plus lent que dans les comparatifs internationaux. Toujours selon l’enquête, 54% des entreprises marocaines ont déjà intégré ou prévoient d’intégrer des technologies électrifiées à leur flotte de véhicules particuliers. Le taux d’adoption réel stagne à 20%, tandis que les intentions à 3 ans diminuent (34%, en baisse de 15 points par rapport à 2024).
Le frein principal reste l’infrastructure : 62% citent le manque de bornes comme obstacle à l’adoption des BEV. Toutefois, 84% ont mis en place une stratégie de recharge ou comptent le faire. Par ailleurs, la question de la décarbonation n’a pas échappé aux «enquêteurs». La volonté est affichée mais encore peu formalisée. Seules 11% des entreprises ont déjà défini des objectifs de décarbonation et 27% y travaillent actuellement. Le principal défi identifié reste la maîtrise du TCO (34%), suivi de l’adaptation aux politiques publiques restrictives (31%) et de l’électrification (29%, en baisse).
Les résultats 2025 du Baromètre des flottes et de la mobilité de l’Arval Mobility Observatory confirment que les entreprises marocaines abordent les enjeux de mobilité avec pragmatisme : confiance dans l’avenir de leurs flottes, intérêt mesuré pour l’électrification, développement de solutions internes de mobilité, et appropriation progressive des outils digitaux. Entre contraintes opérationnelles et ambitions RSE, la transition est en marche, portée par une volonté d’adapter les pratiques aux évolutions du marché.














