Fondé il y a environ deux décennies, le groupe chinois Zhejiang Geely Holding se lance quelques années plus tard dans l’automobile, poussé par le dynamisme et les ambitions de son patron, Li Shufu. Ce dernier est rentré dans l’Histoire l’an dernier, après avoir concrétisé le rachat de Volvo Cars par son groupe. Mais preuve des efforts vite accomplis par ce constructeur chinois, il n’a pas fallu attendre l’acquisition de la marque suédoise et son expertise sécuritaire pour voir une automobile Geely atteindre un haut niveau en la matière. Car pour ceux qui l’ignoraient encore, la Panda, également appelée LC sur d’autres marchés et Kandi au Maroc, est la première citadine chinoise à avoir obtenu 5 étoiles aux très sévères crash-tests locaux C-NCAP. Cette introduction était nécessaire avant de poursuivre et décrire les différents ressentis face à cette petite dont on a pris le volant, le temps d’un bref essai. Craquante sous tous les angles, la Kandi est l’une des rares voitures «made in China» qui ne fait pas du copier-coller. Sa bouille sympathique montre clairement que ses designers se sont inspirés de la nature. Car avec ses grands yeux au contour noir, son regard évoque celui d’un panda (d’où son nom en Chine). L’arrière affiche des lignes tout aussi ondulées et un hayon entièrement vitré. Notre modèle d’essai, associé à la finition la plus chic (Perfect), dispose d’emblée de jantes en alu de 14’’ et des phares antibrouillard. Passons à l’intérieur… Hormis quelques détails de finition, la planche de bord ne déplaît en rien : une présentation contemporaine, des commandes qui tombent sous la main et un équipement au diapason. On trouve, notamment, la climatisation manuelle, les quatre vitres et rétros à réglages électriques, le verrouillage centralisé à distance (avec sécurité enfant et ouverture indépendante du coffre), le radar de recul, ainsi que l’autoradio CD-MP3 avec prise USB. La Kandi est bien dans l’air du temps, preuve en est aussi son arsenal sécuritaire intégrant des airbags frontaux avant et rideaux, un freinage ABS avec répartiteur EBD et même une alarme antivol. Nos premiers tours de roues montrent une microcitadine facile et plaisante à conduire. Même si elle peut courageusement prendre l’autoroute, la Kandi est surtout capable de se déjouer des méandres urbains. Entre ruelles et carrefours, elle fait suffisamment preuve d’agilité et de maniabilité, tandis qu’elle profite pleinement de sa compacité (3,60 mètres en longueur) lorsqu’il est question de stationnement. Le confort de roulement n’appelle pas à la critique, même s’il aurait gagné à avoir un peu plus d’onctuosité. En revanche et revers (positif) de la médaille, la Kandi tient la route et aborde les virages sans accuser un roulis exagéré. Servie par le petit 1,3 litre essence de 85 chevaux (8 CV fiscaux), elle peut aussi avancer une belle économie à la pompe. En effet, avec une consommation mixte inférieure à 5 litres/100 km, les petits budgets rentreront dans leurs frais. Idem pour ce qui est de l’achat, puisque cette version reste accessible à moins de 100.000 DH (TTC). Enfin, l’entretien est aussi abordable et reste rassurant par une garantie portée à cinq ans depuis le début de cette année.