Honda City : Tout a changé, sauf le nom

Prendre la Jazz et son habitacle spacieux, remodeler sa face avant, puis surtout, l’affubler d’une malle arrière. C’est ce qui semble avoir constitué en gros le cahier des charges de la précédente génération de la City. Une berline tricorps produite dans plusieurs usines de Honda en Asie (Thaïlande, Inde, Pakistan, Malaisie…) et qui avait jusqu’ici coulé une carrière «tranquille» sur notre marché. Il ne serait d’ailleurs pas exagéré de parler de ventes confidentielles lorsqu’on jette un coup d’œil sur les statistiques de 2008. Celles-ci font état de 65 City immatriculées par Univers Motors et son réseau. On est bien loin des 672 acheteurs qui avaient plébiscité la Jazz, elle aussi, dans son ancienne mouture durant cette année-là.
Tout cela pour dire que l’ancienne City, bien que positionnée à moins de 200.000 DH, peinait à séduire la clientèle marocaine. En cause ? Probablement ou assurément son manque de séduction. Une question largement surmontée par les concepteurs de la nouvelle City, dont le design est abouti et même très réussi.
Très expressive, la face avant affiche un capot plongeant dont les nervures se prolongent jusqu’au bouclier en passant par la calandre à lamelles. Dans la même veine, les extrémités extérieures des phares marquent une ligne de démarrage qui court le long des flancs jusqu’à la poupe, en passant par une découpe caractérisée des portes arrière. Quant au traitement de la partie arrière, il est surtout marqué par de jolis blocs de feux qui, le soir venu, invitent à suivre la City du regard. De jour, aussi. Or, dans cette catégorie (citadines sedan), rares sont les berlines qui arborent une malle si haute, mais sans que cette-ci soit visuellement lourde. Une hauteur qui profite surtout au volume de chargement. Car, bien qu’elle ne dépasse pas les 4,42 mètres en longueur (+3 cm), la nouvelle City dispose d’un coffre de 506 litres, soit plus  qu’une Accord !
En fait, cette voiture a totalement été repensée. Il en résulte un habitacle moderne, confortable et truffé de rangements pratiques, à l’image des porte-gobelets intégrés à l’accoudoir arrière. Avec un empattement (distance entre les deux essieux) supérieur à 2,5 mètres, la longueur aux jambes s’annonce suffisante au niveau de la banquette. A l’avant, la présentation du poste de conduite est d’actualité, puisque fortement inspirée de celui de la Civic. Mais ce qu’on retiendra surtout à ce niveau, c’est la bonne interface du système audio embarqué (lecteur CD-MP3 commandé au volant) et ses connexions pour baladeurs numériques ou iPod (USB, sortie AUX). Et puisque l’on parle d’équipement, signalons qu’une seule configuration (EX) est proposée pour ce modèle et qu’elle offre, entre autres, l’ABS avec répartiteur (EBD), le double airbag, la climatisation manuelle, un système d’accès sans clé et de belles jantes en aluminium chaussées de pneus de 16 pouces.
Mécaniquement, c’est toujours un seul bloc qui est disponible au catalogue de la nouvelle City. Il s’agit du 1.5 litre essence de 120 chevaux (145 Nm de couple) associé à une boîte manuelle à 5 rapports ou automatique (à 5 rapports aussi) avec mode séquentiel et palettes au volant. Un moteur dont la technologie i-VTEC fait que sa consommation urbaine tourne autour des 6 l/100 km. Raisonnable, tout comme les tarifs, qui s’entendent de 205.000 DH pour la City EX et 215.000 DH pour sa version à boîte automatique. De quoi attirer grand monde dans les showrooms de Honda. « Tant mieux !» diront les responsables d’Univers Motors… pourvu que la Civic se fasse toujours remarquer et désirer.