Automobile

Il était une fois… Citroën 2 chevaux : La minimaliste «deudeuche»

Qu’est-ce qui est fort sympathique, possède quatre roues, ne contient aucun signe ostentatoire et ne roule pas à plus de 60 km/h en vitesse de pointe ? Ne cherchez plus, c’est une Deux Chevaux ! Appelée également «Deuche» ou «Deudeuche» ou encore «vilain petit canard», son épopée commence véritablement en 1935.

Citroën est alors rachetée par le fabricant français de pneumatiques Michelin, qui décide de créer une voiture grand public, lorgnant plus spécialement les masses laborieuses du monde rural. Objectif : créer une voiture qui dynamisera la production et permettra à Michelin d’accroître ses ventes de pneumatiques. Le mythe prend forme.

Projet TPV

Le projet «TPV» (initiales de «toute petite voiture») est à l’origine de la naissance de la 2 cv. Il s’inspire d’une enquête faite auprès d’un large public sur tout l’Hexagone. À l’aube de la Seconde Guerre mondiale en 1939, 250 Deux Chevaux sont déjà assemblées à l’usine de Levallois-Perret. Sentant le vent tourner à l’arrivée de l’occupant allemand, Citroën démonte et détruit toutes les 2 cv fabriquées. Seuls quelques prototypes survivent et sont dissimulées dans les sous-sols de Citroën. En 1941, après les bombardements, les études de la TPV reprennent en cachette de l’occupant. A la fin de la guerre, la 2 cv est présentée officiellement le 7 octobre 1948 au salon de l’automobile. Le public accueille sa tôle ondulée avec humour: «faut-il un ouvre-boîte pour la conduire ?»

Restons simples…

Sans prétention, la deudeuche possède quatre places assises, 60 kg de bagages transportables, 2 CV fiscaux, traction avant, boîte à trois vitesses, facile d’entretien, possédant une suspension en magnésium (matériau rare), permettant de traverser un champ labouré avec un panier d’œufs sans en casser un seul, et ne consommant que 3 litres aux 100 kilomètres.

Elle est animée par un moteur bicylindre de 375 cm³ refroidi par air. Elle dispose d’une suspension à ressorts hélicoïdaux avec amortisseurs à friction et batteurs d’inertie, qui lui confère une bonne tenue de route. Elle est vendue sans serrures de portes, le dispositif d’antivol proposé étant celui adopté sur les bicyclettes, pris entre le volant et la barre centrale du siège avant. Pas de ceintures de sécurité (pas obligatoires à l’époque !). Les seuls instruments du tableau de bord sont un tachymètre et un ampèremètre.

«4 roues sous un parapluie»!

Citroën fait briller les options de la 2 cv par… leur absence! Le slogan «4 roues sous le parapluie» de la fin des années 1960, résume très bien l’idée que la marque aux chevrons se faisait de sa Deudeuche. L’obsessionnel souci d’économie conduit à des solutions minimalistes. Par exemple, les essuie-glaces sont actionnés par le compteur de vitesse.

Les joints de cardan ne sont pas homocinétiques, ce qui provoque des à-coups et une perte de puissance dès que la voiture prend un virage (ces points seront corrigés à partir des années 60). Très peu d’esthétique et pas de performances réellement notables, la voiture possède des portières à bascule. Son toit est en toile cirée et les vitres en mica. Pas d’excès de confort, seul le dispositif de chauffage est maintenu. Il récupère la chaleur directement sur le tuyau d’échappement.

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