Voici un véhicule comme on n’en fabrique plus : c’est-à-dire un utilitaire point barre, sans fioriture ni superflu ! Il est basé sur la plate-forme du Citroën Visa. C’est dire s’il est vieux ! Mais l’engouement que lui ont porté les professionnels a fait qu’il a su survivre au fil des ans et traversé les décennies pour continuer à être commercialisé en neuf, jusqu’à très récemment encore. Par exemple, il a été produit au Maroc par Somaca jusqu’en 2006, avant son remplacement définitif par le Citroën Berlingo et Nemo! Retour sur l’histoire d’un véhicule qui a bien marqué son temps.
Une fourgonnette signée Citroën…
Le Citroën C15 est un petit véhicule utilitaire léger de 1,5 tonne de P.T.A.C. (comme son nom l’indique) issu de la Visa. Lancé en octobre 1984, c’est un concurrent direct de la Renault Express et le remplaçant désigné de la fourgonnette Acadiane. Le C15 a été longtemps disponible en version 600 kg puis 760 kg avec une porte arrière à battant. Son train arrière est proche de celui de la BX, avec une implantation des amortisseurs en position quasi horizontale libérant le plancher de charge. Au Royaume-uni, il portera le nom de «Champ». Il fut produit en France, au Maroc, mais aussi en Espagne, au Portugal et en Pologne.
Increvable moteur XUD…
«Le C15 , c´est le genre de caisses que l´on peut laisser à l´écart pendant 2 ans, revenir, mettre une batterie neuve avec un démarrage au quart de tour à la clé! C’est un véhicule exceptionnel même s’il n’en a pas l’air», les témoignages sur la praticité et la fiabilité de la bête sont légion auprès des professionnels. La fourgonnette Citroën a bénéficié d’une large palette de motorisation, avec la banque d’organes P.S.A. où ont figuré également des moteurs Poissy d’origine Simca-Talbot. En janvier 2001, le moteur XUD7 est remplacé par le nouveau bloc DW8.
Deux restylages, pas plus !
Le C15 a eu droit à deux restylages au cours de sa longue carrière : nouvelle calandre à trois lames horizontales avec chevrons décentrés et clignotants avant dans le pare-chocs en septembre 1989 puis chevrons centrés de calandre et protections latérales en août 1992.
Au fil du temps, la gamme a été simplifiée, notamment depuis l’apparition en 1996 de son remplaçant désigné: le Berlingo.
Fin de carrière…
Les derniers C15 ont des répétiteurs de clignotant, des enjoliveurs de roue de type Berlingo et des sigles arrière modifiés (nouveau lettrage et badge C15 supprimé). La production du C15 s’est achevée en décembre 2005 dans les usines de Vigo en Espagne et de Mangualde au Portugal après 1.181.471 exemplaires produits. Le C15 a été officiellement remplacé par le Citroën Nemo au cours de l’année 2007.
À noter, qu’il fut produit par la Somaca pour le Maghreb jusqu’à la fin 2006.
Les différentes versions :
Le C15 Dangel : créé en 1991, il dispose d’une transmission intégrale. Toutefois, il souffrait d’une garde au sol médiocre et d’un manque de mise au point flagrant qui gèleront sa carrière. Ce véhicule fut apprécié à l’époque comme le seul utilitaire léger disponible en quatre roues motrices. Il sera commercialisé par Dangel jusqu’à la fin de la production du C15.
Le C15 Familial : Il fut lancé en décembre 1991 sur le marché français mais aussi au Maroc. C’est un véhicule particulier avec une banquette arrière. Il est équipé de quatre vitres latérales arrière (dont deux coulissantes), d’enjoliveurs de type AX et de bandes décoratives latérales en série.
Le C15 à cabine approfondie: c’est un C15 rallongé d’environ 20 cm. Il possède une banquette arrière et charge utile d’environ 600 kg. Cette version sera peu diffusée. On retrouve également le C15 GNV à bi-carburation, le C15 à Double essieu appelé «6 roues», le C15 à cellule camping-car et le C15 électrique qui fut utilisé par certaines administrations françaises