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Il était une fois… Citroën CX : Back to the future !

© D.R

Pour les trentenaires d’entre nous, certaines voitures avaient profondément marqué notre jeunesse par des dégaines qui semblaient directement sorties d’un film de Steven Spielberg. Qui de mieux que la Citroën CX pour illustrer de tels propos sur une voiture qui semblait à l’époque provenir du futur? Produite dès 1974 et digne héritière de sa grande sœur la DS, dont elle était chargée de reprendre le flambeau, cette sympathique routière présentait des allures avant-gardistes couplées à une technologie de pointe pour son époque.

«Coup technologique»

La CX est née d’une laborieuse étude interne, le fameux «projet L», entamé à la fin des années soixante pour remplacer la mythique DS qui commençait à prendre des rides après 15 années de carrière florissante. Citroën sujette à l’époque à de grosses difficultés financières, se promettait de répéter le phénoménal «coup technologique» de la DS en 1955 pour redorer son blason et booster ses ventes.
Esthétique moderne, excellente visibilité, espace intérieur ergonomique, consommations en baisse de trois litres par rapport à la DS, la tenue de route et le freinage toujours au top mondial ainsi que le confort caractéristique de l’hydropneumatique confortent la place de la routière. D’emblée, la CX raflera trois prix : le titre de Voiture européenne de l’année, le prix de la sécurité et celui du style.

Née sous une mauvaise étoile…

Devenue presque un c, la Citroën CX sera produite à plus d’un million d’exemplaires dans l’usine d’Aulnay-sous-Bois nouvellement créée à l’époque et qui aujourd’hui en 2013 (crise oblige) ferme définitivement ses portes. La CX a été commercialisée en Europe entre 1974 et 1991. Née sous une mauvaise étoile pour la marque aux chevrons qui se verra déposer le bilan à la même année de la sortie prévue de la CX. Coup du sort, elle sera la dernière automobile conçue entièrement par Citroën. En effet, Peugeot rachètera Citroën en 1974 sur la demande expressdu gouvernement français. Un repêchage de la marque qui se fera sur la base de sauvegarder le «potentiel technique» de Citroën dont la CX constituait à l’époque la forme la plus aboutie.

Routière compacte

La Citroën CX devait développer pour la première fois une boîte de vitesses transversale. La voiture gagnait ainsi en compacité délivrant plus d’espace intérieur qu’une DS tout en restant plus courte de 20 cm. Autre innovation, le train avant reposait sur un essieu qu’on appelait également « suspension horizontale ». Il était fixé à la caisse par l’intermédiaire de liaisons élastiques. Ce qui atténuait considérablement les vibrations provoquées par la chaussée et augmentait ainsi le confort. La CX garde naturellement une traction avant, une technologie chère à Citroën. Elle emprunte à la DS sa suspension hydropneumatique par bras transversaux superposés. L’ensemble moteur boîte est désormais incliné vers l’avant, libérant la place pour la roue de secours qui se situe ainsi sous le capot. Fait encore très rare pour les voitures de l’époque, toutes les versions de la CX seront dotées de quatre freins à disque.

Look avant-gardiste

Le style très futuriste de la CX a été signé en 1968 par Robert Opron, qui s’était alors inspiré du prototype BLMC 1800 du carrossier Pininfarina. Pour lui, il s’agissait de réussir un double défi : surfer sur l’image de la mythique DS sans faire de sa remplaçante une pâle copie de celle-ci. C’est d’ailleurs à ses lignes fluides et aérodynamiques que le modèle devra son nom. Le « CX » étant le symbole conventionnel du coefficient qui exprime en aérodynamique la résistance à l’avancement. La lunette arrière concave et l’essuie-glace avant mono balai sont d’autres caractéristiques du véhicule.

Peu conventionnelle

A l’intérieur, l’ergonomie tranchera aussi avec les conventions de l’époque. Révolutionnaire comme conception de tableau de bord dans les années 70, Citroën regroupe tous les instruments et interrupteurs dans une espèce de « lune » semi elliptique, permettait déjà aux conducteurs d’accéder aux différentes commandes tout en gardant les deux mains sur le volant. Plusieurs témoins lumineux encadraient le tachymètre et le compte-tours à tambour rotatif. Le levier de vitesses, au volant sur la DS, passe au plancher. La commande de frein de la DS à la course très courte, sera remplacée par une pédale moins incisive et plus molle. Ceux qui avaient possédé une CX se plaindront néanmoins de la disposition du coffre trop profond pour une voiture trop basse, ce qui rendait son accès particulièrement laborieux, surtout quand la suspension était en position basse.

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